Société

Jean-Marc Ayrault va présider la future Fondation sur la mémoire de l’esclavage

Par Christine Coste · lejournaldesarts.fr

Le 9 mai 2017 - 262 mots

PARIS

PARIS [09.05.17] – La nomination de l’ancien Premier ministre va peut-être permettre de faire avancer un dossier qui fait du surplace et pose de nombreuses questions.

Décidément la création de la Fondation sur la mémoire de l’esclavage, des traites et de leur abolition appelée de ses vœux par François Hollande le 10 mai 2016, et annoncée pour la fin 2016, aura eu son lot d’annonces depuis la constitution en 2006 du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage en charge de sa mise sur pied.

La création le 4 mai 2017 d’un Groupement d’intérêt public pour préfigurer cette Fondation suite aux préconisations du rapport de Lionel Zinsou, fait un peu écran de fumée pour masquer le peu d’avancée de ce dossier. Et ce n’est pas la nomination de Jean-Marc Ayrault à la présidence du GIP, (et non de la Fondation) qui peut masquer les multiples questions que pose cet énième épisode.

Au-delà du prestige du nom de l’ancien Premier ministre connu pour avoir été l’artisan actif dans sa propre ville de Nantes de la création du Mémorial de l’abolition de l’esclavage, la création mais surtout la convention du GIP qu’administrera Pierre-Yves Bocquet, plume de François Hollande et conseiller commémorations à l’Élysée, fait débat.

Ses missions reprennent de fait celles fixées dès 2006 au Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclave. Pourquoi maintenir donc ce dernier d’autant que le budget annuel du GIP est conséquent (561 550 €) ? Pourquoi l’assemblée générale du GIP, pléthorique en membres, ne comprend-elle pas la directrice du Centre Internationale de recherche du CNRS sur les esclavages ?

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