États-Unis - Société

Houston retire des statues controversées de ses collections

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 16 octobre 2023 - 283 mots

HOUSTON / ÉTATS-UNIS

La ville texane a décidé de se débarrasser définitivement des statues embarrassantes.

Louis Amateis (1855-1913), statue L’esprit de la Confédération (1908) lorsqu'elle était exposée au Sam Houston Park de Houston. © Brian Reading, 2013, CC BY-SA 3.0
Louis Amateis (1855-1913), L’esprit de la Confédération (1908) lorsqu'elle était exposée au Sam Houston Park de Houston.

Le sort des monuments célébrant la mémoire sudiste continue de faire débat aux États-Unis. Le conseil municipal de Houston a voté le retrait de trois sculptures de ses inventaires. Il s’agit de L’esprit de la Confédération, un ange en bronze allégorique qui était exposé au Houston Museum of African American Culture, ainsi que deux sculptures de Christophe Colomb et Richard « Dick » Dowling. Tous avaient été retirés de l’espace public en 2020.  

La tuerie de Charleston en 2015 puis le drame de Charlottesville en 2017 avaient entraîné une partie de l’opinion américaine dans la lutte pour le retrait des monuments confédérés. Ces statues trônant sur les places font souvent l’objet d’actes de vandalisme : abîmées, renversées ou déboulonnées. En 2017, un homme avait ainsi tenté de faire exploser la statue de « Dick » Dowling, ancien lieutenant de l’armée de confédérés. La statue de Christophe Colombe fut peinte en rouge à deux reprises. 

Des mesures furent prises dans le contexte du mouvement Black Lives Matters (BLM) causé par la mort de Georges Floyd en 2020, originaire de la ville. La statue de Richard Dowling fut retirée du Parc Hermann en juin 2020, puis mise en réserve. Même traitement pour Christophe Colomb déboulonné du Bell Park en septembre 2020, pour être retourné à son auteur. 

L’Esprit de la Confédération, retiré en juin 2020 du Sam Houston Park, était depuis conservé au Houston Museum of African American Culture. Vivement critiqué par des militants antiracistes, le directeur du musée, John Guess Jr, s’était alors défendu en argumentant qu’il ne fallait pas effacer l’histoire mais l’expliquer pour en réparer les blessures.  
 

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