De l’art dans la rue pour la rendre plus sûre 

« L’art de l’asphalte crée des rues plus sûres ». C’est le constat d’une récente étude menée aux États-Unis par l’association philanthropique Bloomberg Philanthropies et l’agence en conseil et stratégie de la circulation Sam Schwarz Consulting. 

« Relativement peu coûteux », « rapidement réalisables » et « favorables à la création artistique contemporaine », les tableaux peints directement sur la chaussée, qui se développent en ville dans les zones de rencontres entre les automobilistes et les piétons (notamment au niveau des passages piétons) amélioreraient leur vigilance. Ils inciteraient les uns à ralentir et inviteraient les autres à traverser là où il faut, c’est-à-dire sur les passages-piétons. 

Une première analyse, très sérieuse, réalisée dans dix-sept villes américaines, montre que ces peintures au sol diminuent de 17% le nombre d’accidents. Elles réduisent aussi leur gravité. Une deuxième observation, réalisée dans cinq villes américaines, montre que grâce à elles les automobilistes et les piétons adoptent une attitude plus responsable et détendue. 

L’art sur la route présente un réel intérêt pour la sécurité de ses usagers, selon Sam Schwarz et Bloomberg Consulting. Cependant, il est interdit par la Federal Highway Administration (FHWA), qui réglemente la taille, la couleur et les dimensions des panneaux de signalisations et des marquages au sol aux États-Unis. Un frein pour le développement de « l’art sur l’asphalte », selon Michael Bloomberg, ancien maire de la ville de New York (2002-2013) et fondateur de l’association qui porte son nom. 

Lancée par l’association Bloomberg Philanthropies, principal promoteur de ce nouvel art de rue, à travers l’Asphalt Art Initiative, cette étude cherche à faire évoluer les règles de la circulation routière aux États-Unis. « Les résultats prometteurs de cette étude éclaireront les discussions en cours sur la manière de réviser les directives américaines en matière d’ingénierie routière afin d’améliorer notre sécurité », est-il indiqué dans le rapport de Bloomberg Philanthropies et Sam Schwarz Consulting.