Justice

Carrières des Lumières : le ciel s’éclaircit pour Culturespaces

Par Jean-Christophe Castelain · lejournaldesarts.fr

Le 27 octobre 2023 - 308 mots

Le Conseil d’État a annulé la décision de la cour administrative d’appel concernant l’exploitation des Carrières des Lumières.

Spectacle consacré à Van Gogh aux Carrières des Lumières. © Eric Spiller
Spectacle consacré à Van Gogh aux Carrières des Lumières.
© Eric Spiller

Après une succession de revers commerciaux (villa Kérylos, Maison carrée de Nîmes…) et judiciaires concernant les deux sites qu’elle exploite aux Baux-de-Provence, Culturespaces commence à enregistrer de bonnes nouvelles. En juin dernier l’Institut renouvelait son contrat d’exploitation du Musée Jacquemart-André et le 24 octobre le Conseil d’État a annulé la décision de la cour administrative d’appel de Marseille qui avait mis fin en novembre 2022 à l’exécution de la délégation de service public (DSP) lui permettant d’exploiter les carrières de Bringasses et de Grands Fonds. Cette décision était d’autant plus espérée sinon attendue que la fin de la DSP devait intervenir dans quelques jours, le 1er novembre 2023.

Cette procédure contre Culturespaces avait été introduite par la société Cathédrale d’Images qui avait été remplacée par Culturespaces dans l’exploitation des carrières sous forme d’expositions immersives. Cathédrale d’Images avait prétexté une irrégularité dans le renouvellement de la DSP entre la Ville et Culturespaces en 2012 pour faire cette demande.

Le Conseil d’État explique sa décision par le fait que Cathédrale d’Images ne justifiait pas d’être lésée dans ses intérêts de façon suffisamment directe et certaine par la poursuite de l’exécution de la DSP. La société a été condamnée à verser 3 000 € à la commune des Baux-de-Provence et la même somme à Culturespaces.

Ce n’est pour autant pas la fin de la saga judiciaire concernant les Carrières de Lumière. La justice pénale cette fois soupçonne un délit de favoritisme dans le renouvellement de la DSP :  la 11e chambre correctionnelle de Paris a condamné l’ancien maire des Baux à quatre mois de prison avec sursis, et Bruno Monnier, le directeur de Culturespaces, a six mois avec sursis et 60 000 euros d’amende pour recel de favoritisme. L’un et l’autre ont fait appel.
 

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