Allô « Dabbawaalahs », en chaîne indienne

L'ŒIL

Le 16 mai 2011 - 244 mots

Les dabbawaalahs témoignent de la grande capacité d’adaptation des Indiens aux changements rapides des modes de vie dans les métropoles.

Depuis la fin du XIXe siècle, les dabbawaalahs – de dabba (« boîte ») et waalah (« personne ») – livrent aux employés de bureau leurs déjeuners dans les traditionnelles boîtes cylindriques à étages en aluminium. Même si de nombreuses chaînes de restauration rapide et cafés à l’occidentale (McDonald’s, Domino’s Pizza, Barista) ont ouvert dans les villes à proximité des entreprises, une grande partie des travailleurs préfèrent un repas traditionnel à base de riz, curry de légumes et chapati aux sandwichs et pizzas qui leur reviennent aussi plus cher. 

Chaque jour, près de 175 000 repas, préparés à la maison ou dans des cuisines collectives, sont acheminés sur les lieux de travail et à de plus en plus d’enfants dans les écoles, faisant ainsi fonctionner une véritable chaîne humaine de 5 000 porteurs qui voyagent par train, bus, à vélo et à pied. Un système de symboles et couleurs, désignant les stations de train, bâtiments et étages, permet aux dabbawaalahs, la plupart illettrés, de distribuer ces milliers de repas sans jamais les mélanger, puis de retourner chaque boîte vide à son lieu d’origine. 

Sans technologie ni GPS, cette industrie fonctionnant sans interruption, même pendant la mousson, connaît un succès sans faille, grâce à sa gestion précise d’un système de distribution étonnamment complexe. Désormais, il est aussi possible de passer commande aux dabbawaalahs par SMS.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°636 du 1 juin 2011, avec le titre suivant : Allô « Dabbawaalahs », en chaîne indienne

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