Six ans de prison pour Wolfgang Beltracchi

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 28 octobre 2011 - 375 mots

COLOGNE (ALLEMAGNE) [28.10.11] – Le tribunal de Cologne a rendu son verdict jeudi 27 octobre. Les trois principaux acteurs du gigantesque trafic de faux tableaux passeront entre quatre et six ans derrière les barreaux. Des peines relativement clémentes, dues à leurs aveux rapides.

C’est la fin du plus important procès de faussaires depuis la Seconde Guerre mondiale. Le tribunal de Cologne a rendu son verdict jeudi midi dans l’affaire Beltracchi. Le faussaire passera six ans derrière les barreaux. Sa femme Helene et son complice Otto Schulte-Kellinghaus sont quant à eux condamnés à quatre et cinq ans de réclusion. La peine la plus légère s’élève à un an et neuf mois avec sursis et revient à la sœur d’Helene, Jeanette Spurzem. Des condamnations sans surprise, conformes au compromis qui avait été trouvé entre les accusés et le tribunal.

Les aveux rapides du « gang Beltracchi » ont en effet permis un procès rapide, neuf jours au lieu des quarante séances initialement prévues. Le tribunal leur a en contrepartie accordé des peines plus légères. Un arrangement « peu courant, qui a divisé les avis », selon le juge chargé du procès, Wilhelm Kremer. Il ajoute que les accusés ne méritaient pas d’être « à l’eau et au pain sec dans un cachot sombre » mais que leurs actes n’étaient pas non plus une « espièglerie ». Wolfgang Beltracchi risquait initialement jusqu’à dix ans de réclusion.

Ce rapide dénouement évite en tout cas un procès fleuve dans lequel devaient témoigner environ cent soixante-dix personnes. Pour le Spiegel, le jugement rendu concerne « juste la partie émergée de l’iceberg ». Les accusés ont en effet été condamnés pour quatorze tableaux, alors que certains spécialistes estiment qu’une centaine de leurs faux se trouvent encore sur le marché. Le trafic ayant débuté dans les années 1980, une partie des faits tombe quoi qu’il en soit sous le coup de la prescription.

Wolfgang Beltracchi aurait accueilli sa condamnation « avec bonne humeur ». En cas de bonne conduite, il pourrait ne rester que trois ans derrière les barreaux et l’un de ses codétenus affirme qu’il est déjà apprécié des gardiens dont il réalise les portraits. En guise de conclusion, le faussaire s’était réjoui vendredi que « tout ait été si loyal et détendu » avant de remercier les différents acteurs du procès « d’avoir si souvent souri ».

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Prison - © photo Snazzo - 2006 - Licence CC BY-SA 2.0 

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