Cette antenne d’un musée américain entend promouvoir la culture palestinienne, notamment à travers l’art.

Édimbourg (Écosse). Répondre à la déshumanisation du peuple palestinien en mettant en valeur sa culture et son histoire par l’art contemporain… telle est la mission du nouveau Musée de la Palestine d’Édimbourg. Inauguré le 17 mai, ce musée est une antenne du Musée de la Palestine installé dans le Connecticut aux États-Unis, créé en 2018 par Faisal Saleh, un entrepreneur palestino-américain qui a travaillé dans l’édition de magazines puis dans le développement de logiciels.
Sa famille et lui ayant fui la Palestine en 1948, son projet revêt une dimension politique. Il souhaite présenter un récit différent sur les Palestiniens et leur offrir une plateforme d’expression permanente, alors que de nombreux événements culturels palestiniens ont récemment été annulés aux États-Unis. « Nous voulons montrer que les Palestiniens ne sont pas des victimes impuissantes, mais des êtres humains talentueux, déterminés à défendre leurs droits », explique au JdA Faisal Saleh.
Après avoir envisagé Londres puis Dublin, Faisal Saleh a choisi Édimbourg comme première antenne européenne, notamment pour l’engagement de certaines communautés locales en faveur de la Palestine.
Moins chère que Londres, la capitale écossaise est aussi un lieu approprié en raison de sa richesse culturelle et son ouverture créative. La saison des festivals, au mois d’août, lui donne une dimension internationale et attire plus d’un million de visiteurs. Le musée lui-même est installé dans un immeuble ancien, situé dans le centre historique de la ville classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Le musée s’étend sur une superficie restreinte de 100 mètres carrés. L’exposition inaugurale, qui réunit près de 35 artistes majoritairement d’origine palestinienne, présente environ 65 œuvres. Cet ensemble comprend des peintures de styles variés, des sculptures, de la broderie, des textiles et des installations abordant des thèmes tels que l’exil, la mémoire et la résistance. Au cours de l’année, le site présentera aussi des films, des lectures de poésie ou de littérature, mais aussi des concerts et des performances de théâtre et de danse.
Son directeur général a lancé une collecte de fonds pour soutenir le fonctionnement de la structure. « Nous en sommes encore aux premières phases, explique-t-il. Nous avons réuni environ 10 000 livres (11 800 euros) sur notre objectif annuel de 100 000 livres (118 800 euros). » Faisal Saleh coordonnera les activités du musée à distance, depuis le Connecticut. Au quotidien, le musée sera géré et animé par des bénévoles locaux.
Le soutien britannique à la cause palestinienne s’est accentué au fil des mois. Selon un sondage Ipsos d’octobre 2024, trois Britanniques sur cinq estimaient que l’action militaire d’Israël à Gaza, dans le cadre du conflit avec le Hamas, allait trop loin. 73 % des sondés souhaitaient aussi un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel entre le Hamas et Israël.
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Un musée palestinien ouvre ses portes à Édimbourg
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°656 du 23 mai 2025, avec le titre suivant : Un musée palestinien ouvre ses portes à Édimbourg







