Église

Sainte-Rita désespérée

Par Margot Boutges · Le Journal des Arts

Le 25 mars 2014 - 229 mots

Des paroissiens protestent contre le projet de démolition de l’église
néogothique Sainte-Rita à Paris. Une cause difficile.

PARIS - Le 11 mars 2014, le tribunal de grande instance de Paris a donné six mois à la communauté occupant l’église catholique gallicane Sainte-Rita (15e arr.), pour quitter les lieux dont elle est locataire depuis 1987. En 2012, l’association des chapelles catholiques et apostoliques, propriétaire de l’édifice, avait vendu le lieu, qui a la particularité d’être ouvert aux animaux, à une société immobilière, l’Océane, désireuse de construire des logements à la place de l’église. Un permis de démolir a été délivré. Une décision à laquelle ne s’était pas opposée la Commission du vieux Paris, réunie en séance plénière le 19 novembre 2010, qui avait considéré l’architecture de cette chapelle néogothique construite en 1900 par les architectes Paul Gravereaux et Théodore Judlin comme « sans qualité particulière, spatiale, décorative ou constructive » et « ne méritant pas de protection particulière. »

L’association de la paroisse de Sainte-Rita, créée en 1999, va faire appel de la décision de résiliation du bail de l’église gallicane, par ailleurs condamnée à payer 19 486 euros d’arriérés de loyer. Elle se tient prête, selon son président François Lusinchi, à attaquer le permis de construire du promoteur immobilier Lamotte, titulaire d’un compromis de vente depuis que la société l’Océane, en faillite, s’est retirée du projet en janvier 2014.

Légende photo

L'église Sainte-Rita, dans le XVe arrondissement de Paris. Photo D.R.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°410 du 28 mars 2014, avec le titre suivant : Sainte-Rita désespérée

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