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Saint-Malo, le projet d’un musée maritime est relancé

Par Julie Goy, correspondante en Espagne · lejournaldesarts.fr

Le 26 décembre 2021 - 355 mots

SAINT-MALO

Le site du musée n’est pas encore choisi mais un concours architectural est organisé pour la construction des réserves.

Vue de Saint-Malo. © Haugh, 2014, CC BY 3.0
Vue de Saint-Malo.
© Haugh, 2014

En juin dernier, la mairie de Saint-Malo réitérait son intention de construire son musée maritime. Le musée, qui peine à voir le jour depuis 2007, semble aujourd’hui relancé, avec un nouveau projet scientifique et culturel adapté aux nouvelles exigences muséales. 

Le nouveau programme architectural veut mettre l’accent sur l’histoire et les enjeux contemporains maritimes, prenant en considération les nouvelles problématiques environnementales. Le volet archéologique ne sera pas mis de côté : le musée sera à la fois un musée d’histoire et de société.

Philippe Sartori, conservateur des musées et directeur de la culture de Saint-Malo, confie au Journal des Arts que la priorité est la construction de réserves. Le concours de maîtrise d’œuvre a été lancé le 2 octobre dernier. Les réserves accueilleront les collections du musée, sur lesquelles « d’importants travaux ont été menés jusqu’alors, tels que le récolement et plusieurs restaurations d’objets ». Le musée de Saint-Malo conserve un dépôt de 4 000 objets en provenance du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), dont 3 000 objets issus d’épaves corsaires datant du 18e siècle. 

Cependant le lieu de construction du musée n’est pas encore fixé. Selon Philippe Sartori, « le site des silos, prévu pour le projet initial, n’est pas exclu, mais de nouveaux lieux sont disponibles. L’ancienne école de la marine marchande est notamment une piste potentielle »

La scénographie proposera un contenu immersif. L’accueil des visiteurs et la proximité avec les habitants de Saint-Malo seront placés au premier plan. Une étude des publics potentiels sera réalisée dès 2022 pour définir des besoins précis. 

Mais tout cela coûte cher. Philippe Sartori explique que « pour un musée communal, situé en région, le coût de fonctionnement doit être dans les capacités de la ville. Pour cela, l’allure du bâtiment, les besoins en termes de consommation énergétique doivent être pris en compte ».

Les travaux pourraient débuter en 2025. Dès 2022, un musée « hors les murs » avec des expositions temporaires sera créé. Deux artistes libanais sont actuellement accueillis en résidence, travaillant sur des œuvres de Paul Signac issues des collections du musée. 

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