Macron loue le débat sur la flèche de Notre-Dame  

 « Un pays où on peut débattre pendant des mois pour savoir si la flèche de Notre-Dame doit être de telle ou telle forme est un pays qui n'est pas perdu », a déclaré le chef de l'État en célébrant le 60e anniversaire du ministère de la Culture.

La controverse sur cette flèche, détruite par l'incendie de la cathédrale de Paris le 15 avril, « montre le ressort qui est le nôtre » dans ce pays « qui n'est pas simplement une société d'individus épars, libres, qui cherchent à produire et consommer, mais une nation qui se tient avec une histoire, des conflits, un imaginaire commun », a-t-il ajouté. 

« Purger ce débat serait une faute morale, politique », a estimé Emmanuel Macron, alors que les experts se divisent sur l'opportunité de reconstruire la flèche de la cathédrale à l'identique, telle que l'avait dessinée l'architecte Viollet-le-Duc au XIXe siècle.

Au cours d'un discours devant quelque 700 employés du ministère rassemblés dans une cour du Palais royal, Emmanuel Macron a salué la décision prise le 24 juillet 1959 du général de Gaulle et d'André Malraux de créer un ministère de la Culture. « Depuis 60 ans, ce ministère a bâti une politique culturelle ambitieuse qui fait référence dans le monde », où « on parle de la France avant tout pour sa culture », a souligné le ministre Franck Riester, en présence d'Alain Malraux, neveu du célèbre écrivain.
Le chef de l'État a appelé le monde de la culture à porter « l'esprit de résistance » pour défendre les créateurs face, notamment, aux géants du numérique. « Celui qui est le plus fort n'est pas celui qui diffuse mais celui qui crée », a-t-il affirmé.

Cet article a été publié par l'AFP le 24 juillet 2019.