Archéologie

Les principaux sites culturels en Iran 

Par Jinane Dolbec · lejournaldesarts.fr

Le 8 janvier 2020 - 520 mots

TEHERAN / IRAN

Alors que l’Iran a envoyé des missiles sur des bases US, Trump semble avoir reculé sur ses menaces contre des sites culturels.

La mosquée de Shah Cheragh à Shiraz. © Photo Diego Delso, 2016, CC BY-SA 4.0.
La mosquée de Shah Cheragh à Shiraz.
Photo Diego Delso, 2016

Après le raid américain qui a tué le puissant général iranien Qassem Soleimani, Donald Trump a menacé de frapper 52 cibles dont des sites culturels - en référence aux 52 otages américains retenus depuis 1979 - si Téhéran répondait en attaquant les intérêts des Etats-Unis. Ce que Téhéran a fait en envoyant hier dans la nuit des missiles sur deux bases américaines en Irak.

L’Iran, dont les richesses sont parfois méconnues car peu visitées par les touristes occidentaux, compte pourtant vingt sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette civilisation multimillénaire possède des trésors architecturaux uniques qui témoignent d’une maitrise de la géométrie, de la conception abstraite et de l’ingénierie pratiquement jamais égalée.  

Parmi ces sites, on compte Persépolis, l’ancienne capitale de l’empire perse achéménide, construite par Darius Ier au VIe siècle avant J.-C. La cité, située dans la plaine de Marvdasht, au pied de la montagne Kuh-e Rahmat, comprenait un vaste complexe palatin érigé sur une terrasse monumentale à proximité de tombes royales, d’autels et de jardins

La ville a été saccagée à plusieurs reprise, notamment par Alexandre le Grand, mais conserve encore des bas-reliefs représentant des taureaux, des lions, des créatures mythiques et des citoyens de l’empire cosmopolite, ainsi que quelques statues en bon état. 
De la cité antique de Pasargades, bâtie par le roi Cyrus II et qui fut la capitale de l’empire perse jusqu’au déplacement de son siège à Persépolis, il reste les ruines de deux palais royaux ainsi que la tombe de Cyrus. 
La mosquée Chah-Tcheragh à Shiraz est un lieu de pèlerinage qui abrite la tombe des fils du septième imam chiite Moussa al-Kazim, qui s’y seraient réfugiés pendant la persécution des musulmans chiites par les Abbassides vers 600 après J.-C. L’édifice, dont le nom signifie « roi de la lumière » en persan, frappe par ses mosaïques parsemées d'éclats de miroirs recouvrant murs, voûtes et plafonds, ses inscriptions en stuc et ses portes couvertes de panneaux en argent.

Ispahan, l’ancienne capitale de l’Iran, comporte aussi des constructions somptueuses, notamment la cathédrale Saint-Sauveur, chef-d’œuvre de l’art chrétien, le pont Khadjou qui franchit la rivière Zayandeh Roud et la mosquée du Cheikh Lotfallah, édifiée sous le règne des Safavides, au décor de lambris d'onyx jaune et de céramique glaçurée. 

A Suse, le sanctuaire au dôme conique connu sous le nom de « Tombeau de Daniel », est considéré par les musulmans chiites comme le lieu de repos du célèbre prophète de la Bible hébraïque et de l’Ancien Testament.

La tour de brique de Gonbad-e Qabous, dans la province du Golestan, haute de 70 mètres est elle-aussi précieuse. Selon la légende, le corps du sultan aurait été déposé dans un cercueil de verre et suspendu au plafond de la tour. Elle encore aujourd’hui de la plus haute tour en brique du monde. 

Les conventions de la Haye et de Genève, dont les États-Unis sont signataires, protègent les biens culturels en temps de conflit. Hier Donald Trump est revenu sur ses menaces en indiquant qu’il « respecterait la loi ».

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