Patrimoine

Les précédents à Notre-Dame de Paris

Par Isabelle Manca · L'ŒIL

Le 4 juin 2019 - 415 mots

La cathédrale n’est malheureusement pas le premier monument historique détruit par les flammes. Petit rappel des précédents monuments ravagés par le feu et des choix faits pour leur restauration.

La cathédrale Notre-Dame de Paris sous la surveillance de policiers, le 27 avril 2019 © Photo Ludosane
La cathédrale Notre-Dame de Paris sous la surveillance de policiers, le 27 avril 2019
© Photo Ludosane

1914-1918La cathédrale Notre-Dame de Reims
Ravagée par les bombardements de la Grande Guerre, elle devient le symbole de tous les monuments détruits lors du conflit. La décision est rapidement prise de la reconstruire à l’identique, mais en utilisant du béton pour sa charpente ; un matériau offrant une structure plus légère, économique et rapide à mettre en œuvre que le bois. Les travaux durent vingt ans et bénéficient d’une mobilisation internationale, notamment du généreux mécénat de la famille Rockefeller.

1972La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes
Ravagé par un incendie accidentel déclenché par un chalumeau laissé allumé sur un chantier de réparation de la toiture, le monument a entrepris une lente résurrection qui ne s’est officiellement achevée qu’en 2013. Pour éviter tout nouveau sinistre, l’édifice gothique a été coiffé d’une charpente en béton.

1994 - Le Parlement de Bretagne à Rennes
Une fusée de détresse tirée lors d’une manifestation occasionne un terrible incendie au sein du parlement de Bretagne, ruinant ce chef-d’œuvre du XVIIe siècle. La reconstruction à l’identique est vite actée et menée tambour battant ; le pouvoir voulant envoyer un signal politique fort. Les travaux durent en effet cinq ans seulement et leur coût – 55 millions d’euros environ – est essentiellement supporté par le ministère de la Justice, occupant des lieux. 

1996 - La Fenice à Venise
Pour la deuxième fois de son histoire, l’opéra de Venise est dévasté par un incendie. Le maire de la Sérénissime promet de reconstruire la Fenice à l’identique, y compris son décor intérieur disparu, en un temps record. Malgré quelques retards liés, entre autres, à des problèmes administratifs, ce temple de l’art lyrique rouvre ses portes en 2003. Ce chantier titanesque a mobilisé plus de trois cents personnes et près de 55 millions d’euros. 

2003 - Le château de Lunéville 
L’aile sud du « Versailles lorrain » est réduite en cendres ainsi que les collections de  peintures, de tapisseries et de faïences qu’il abritait. Le chantier devrait durer une vingtaine d’années et coûter environ 100 millions d’euros. Les espaces épargnés par les flammes sont cependant ouverts à la visite.

2013 L’Hôtel de ville de La Rochelle
Dévasté par un violent incendie survenu au cours d’un chantier de restauration, l’hôtel de ville de La Rochelle est toujours en travaux. Le chantier d’un budget d’environ 20 millions d’euros prévoit notamment la création d’une nouvelle charpente métallique et le réaménagement des combles en conseil municipal. 

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°724 du 1 juin 2019, avec le titre suivant : Les précédents à Notre-Dame de Paris

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