NANTES
Ses surfaces seront doublées pour déployer un parcours plus riche et actuel. Un chantier à 46 millions d’euros qui devrait s’achever en 2029.

Nantes (Loire-Atlantique). Un parcours agrandi, entièrement repensé, fidèle à l’esthétique XIXe siècle du lieu… L’ambitieux projet architectural du Muséum de Nantes entre désormais dans le concret. Depuis début novembre, l’établissement affiche porte close et s’active à la préparation de son chantier. Prévus pour durer trois ans, chiffrés à 46 millions d’euros (financés à 90 % par la Métropole), les travaux débuteront l’année prochaine en parallèle du déménagement des collections. Une étape longue et méticuleuse, surtout en ce qui concerne le démontage de l’imposante baleine qui, comme les autres pièces, sommeillera dans des réserves extérieures le temps des opérations.
Rénovation énergétique, mise en accessibilité : le projet – mené par l’agence Moatti & Rivière – comprend tout un volet restauration pour le bâtiment devenu vétuste. Mais le plus grand axe concerne la reconfiguration complète des espaces. Fréquenté par plus de 150 000 visiteurs en moyenne chaque année, le Muséum souffre de l’exiguïté de ses salles. Au programme donc, pas d’extension mais un réaménagement de l’existant : le bâtiment dispose de locaux vacants et d’un vaste espace non exploité, où pourront être construits deux niveaux supplémentaires sans toucher à la hauteur du faîtage. Les cloisons seront supprimées, et les charpentes refaites pour tirer profit des combles et créer un espace plus lumineux. Les surfaces ouvertes au public s’en trouveront presque doublées, passant de 2 200 m² à près de 3 900 m².

Surplombé d’une grande verrière, le futur dôme d’accueil accueillera la pièce phare : un squelette de sauropode, que l’équipe du musée est en train de mettre au jour dans le Wyoming aux États-Unis. « Nous insistons vraiment sur l’objet réel et non sur sa représentation, même s’il y aura aussi quelques moulages, précise Philippe Guillet, le directeur du Muséum. C’est un véritable changement de discours qui s’opérera, avec un nouveau parcours rapporté aux enjeux environnementaux, qui priorisera la narration. » Des origines de la Terre jusqu’à l’Anthropocène, en intégrant les enjeux incontournables de biodiversité et de climat. « Nous ferons aussi appel à des artistes pour traiter certaines de ces thématiques, parfois complexes à comprendre », ajoute-t-il. De nouveaux spécimens (botaniques, minéraux, fossiles, naturalisations…) se déploieront dans cette nouvelle circulation, qui prend le contrepoint de l’actuelle où « il n’y avait pas de cohérence globale, [où] tout était confondu ».
Jouxtant les sept galeries historiques, six alcôves contemporaines seront aménagées avec du matériel modulable, pour permettre leur mise à jour fréquente. Il est également prévu de créer une « agora des sciences » (une médiathèque), une nouvelle boutique, un café avec terrasse… Car Philippe Guillet insiste : « Notre volonté, c’est vraiment d’ouvrir le plus possible le musée. D’en faire un lieu agréable, dans lequel le visiteur peut entrer facilement, sans appréhension. »
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Le Muséum de Nantes ferme pour rénovation
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°665 du 14 novembre 2025, avec le titre suivant : Le Muséum de Nantes ferme pour rénovation









