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Le Musée des Confluences suspend l’arrivée du tyrannosaure Ryker

Par Alexandre Clappe · lejournaldesarts.fr

Le 24 novembre 2022 - 321 mots

LYON

Le musée lyonnais annonce sans explication mettre « en suspens, par prudence » l’exposition évènement du dinosaure.

Aile de l'évolution du Musée des Confluences à Lyon. © Musée des Confluences / Quentin Lafont
Aile de l'évolution du Musée des Confluences à Lyon.
© Musée des Confluences / Quentin Lafont

Le Musée des Confluences à Lyon devait pendant un an à compter du 16 décembre prochain, accueillir Ryker, un Tyrannosaurus Rex mâle dont le squelette retrouvé à 73 % est le quatrième plus complet jamais découvert pour son espèce. « Son étude, par d’éminents paléontologues, offre un témoignage saisissant sur la lutte pour la survie des dinosaures » annonçait le musée pour présenter cette exposition très attendue. Celle-ci prévoyait de faire payer le ticket d’entrée du musée de 4 euros supplémentaires et d’obliger les visiteurs à réserver en ligne des créneaux de 30 minutes. Ryker était seulement le deuxième T-Rex exposé en France. 

Mais dans un bref communiqué de presse, le musée des Confluences vient d’annoncer la suspension de l’arrivée du dinosaure, « par prudence, dans l’attente de recherches complémentaires ». Sans détailler les problèmes posés par le saurien de 3,7 m de haut et 11 mètres de long, découvert aux États-Unis dans l’État du Montana, le musée justifie cette décision en précisant simplement que « ce délai doit [lui] permettre de s’assurer que la présentation de Ryker [réponde] aux valeurs et à l’éthique de l’établissement ». Pour l’instant, le Musée des Confluences n’avance pas de nouvelle date d’exposition.

Un indice, il y a quelques semaines, une vente aux enchères par Christie’s d’un autre T-Rex, surnommé Shen avait été annulée, probablement parce que des éléments de son squelette provenaient d’un autre spécimen. 

Les ventes de squelettes de sauriens voient leurs prix s’envoler depuis quelques années. Cette nouvelle « mode » des riches collectionneurs attise les convoitises au sein d’un marché encore peu contrôlé, qui manque de certificats d’authenticité, et encourage les pillages et assemblages d’ossements douteux (il est en effet rare de trouver des squelettes complets). En 2017, le squelette d’un dinosaure marin avait été retiré d’une vente aux enchères parisiennes car exporté illégalement du Maroc, son pays d’origine, auquel il avait par la suite été restitué.

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