Lancement du concours de la nouvelle entrée du Louvre

Après l’annonce, en janvier 2025, par Emmanuel Macron du programme « Louvre – Nouvelle Renaissance », le musée a lancé, le 27 juin, un concours international d’architecture pour créer une nouvelle entrée dans la colonnade de Perrault, façade orientale du palais.

La première phase de sélection s’achèvera le 1er septembre 2025. Le jury, composé de 21 membres, retiendra cinq équipes finalistes le 7 octobre. Celles-ci remettront un projet détaillé durant l’hiver 2025-2026. Le lauréat doit être désigné au premier trimestre 2026 pour une fin de travaux prévue en 2031.

Ce concours constitue la première tranche du vaste plan « Louvre – Nouvelle Renaissance », estimé entre 800 et 900 millions d’euros. L’enveloppe consacrée à la nouvelle entrée et aux espaces attenants atteint près de 300 millions. Le musée est confronté à des locaux saturés et à une surfréquentation dans certaines zones, en particulier dans la salle qui expose La Joconde.

La présidente-directrice Laurence des Cars pilote le projet avec l’appui de l’architecte en chef des Monuments historiques François Chatillon. Les candidats devront concilier plusieurs exigences : préserver la colonnade, les fossés et la cour Carrée ; mettre au jour les vestiges de Le Vau (architecte de Louis XIV pour la partie orientale), dissimulés depuis les années 1960 ; désengorger la pyramide et améliorer la circulation des visiteurs et des bus touristiques ; garantir une insertion paysagère et une performance énergétique conformes aux standards actuels.

Le cahier des charges impose de ne pas altérer la façade : la solution privilégiée est une rampe douce menant sous la cour Carrée. Les fossés du XIXe siècle seront maintenus. Les destructions archéologiques ne seront autorisées qu’en l’absence d’intérêt patrimonial.

Le programme prévoit plusieurs espaces nouveaux, dont 3 000 m² destinés à un parcours spécifique pour La Joconde. Le périmètre d’intervention inclut la place du Louvre, les jardins de la rue de Rivoli, la rue de l’Amiral-de-Coligny et les quais, en partie gérés par la Ville de Paris.