Royaume-Uni - Musée

La Tate Britain va réorganiser en profondeur la présentation de ses collections permanentes

Par Alexandre Clappe · lejournaldesarts.fr

Le 21 février 2023 - 408 mots

LONDRES / ROYAUME-UNI

Le musée de l’art britannique souhaite en particulier donner plus de visibilité aux artistes femmes. 

Une des salles de la Tate Britain. © Gts-tg, 2016, CC BY-SA 4.0
Une des salles de la Tate Britain.
Photo Gts-tg, 2016

La Tate Britain dévoilera en mai prochain un réaccrochage complet de ses collections, le premier depuis dix ans. Plus de 800 œuvres et 350 artistes seront exposés dans la galerie située sur les rives de la Tamise avec une bien meilleure représentation des femmes artistes, selon le Guardian.

Dans le cadre de son engagement à diversifier ses collections, de grandes artistes féminines du XVIIe siècle à nos jours seront ainsi mises en avant, dont certaines n’avaient jamais été exposées. C’est le cas de Joan Carlile (1606-1679), considérée comme la première femme en Grande-Bretagne à travailler en tant que professionnelle, grâce un portrait de 1650 [voir ill.] acquis par la Tate en 2016. Il y aura aussi des aquarelles de l’américaine Emily Sargent (1857-1936), la sœur de John Singer Sargent. Son travail a été largement caché jusqu'à ce qu’en 1998, un membre de sa famille découvre une malle oubliée contenant 440 de ses aquarelles, peintes lors des voyages d'Emily en Afrique du Nord. La Tate a acquis ces aquarelles en 2021.

Joan Carlile (1606–1679), Portrait d'une dame inconnue, c. 1650-1655, 110,7 × 90 cm, huile sur toile © Tate Britain / CC-BY-NC-ND 3.0
Joan Carlile (1606–1679), Portrait d'une dame inconnue, c. 1650-1655, 110,7 × 90 cm, huile sur toile.

La Tate Britain a annoncé que la moitié des artistes contemporains exposés dans les nouvelles galeries seront des femmes, notamment Bridget Riley, Tracey Emin, Kudzanai-Violet Hwami et Lydia Ourahmane. 

Selon Polly Staple, directrice de la collection du musée, ce nouvel accrochage s’appuiera notamment sur un nombre important d’acquisitions récentes : « Ces dernières années, nous avons fait entrer tant d'œuvres incroyables dans la collection de la Tate. Les visiteurs pourront bientôt voir ces nouvelles acquisitions accrochées aux côtés de classiques plus familiers et très appréciés ». La nouvelle exposition présentera par exemple 70 œuvres acquises par la Tate au cours des cinq dernières années, dont des portraits Tudor, des scènes de bataille de l’époque géorgienne (1714-1830) et des œuvres modernes de Derek Jarman, Kim Lim et Donald Locke. 

La galerie compte toujours sur ses classiques : plus de 100 œuvres de William Turner seront exposées, et des salles seront consacrées à des figures clés de l'histoire de l'art britannique telles que William Blake, John Constable et Henry Moore. Un certain nombre d'œuvres complexes, à grande échelle, réalisées à partir de matériaux inhabituels seront aussi exposées, comme les huit tonnes de riz utilisées pour le Neon Rice Field (1993) de Vong Phaophanit et les 2 000 fleurs qui composent Preserve « Beauty » (1991-2003) d'Anya Gallaccio.

Le nouvel accrochage des œuvres du musée sera visible à partir du 23 mai prochain.

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