Musée

La maison de Claude Monet à Giverny attire plus d'étrangers que de Français

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 10 avril 2019 - 360 mots

GIVERNY

Visiter la maison de Claude Monet à Giverny : c'est le must de plus en plus souvent proposé aux Chinois, Japonais ou Américains en visite à Paris : victime de son succès et de son exiguïté, ce petit musée lutte pour maintenir des visites de qualité.

La Maison de Claude Monet à Giverny vue du Clos Normand - Photo Fondation Monet
La Maison de Claude Monet à Giverny vue du Clos Normand

Sur 696.000 visiteurs en 2018 qui ont découvert pendant ses sept mois d'ouverture la maison du peintre impressionniste, son jardin fleuri et son étang aux nymphéas, 319.000 étaient français, soit 45,6% ont indiqué lundi les responsables de la Fondation Claude Monet-Giverny, dépendante de l'Académie des Beaux-Arts, lors d'une visite de presse. 20,4 % étaient américains et 4,4% chinois. Parmi les autres Asiatiques, les plus représentés ont été les Coréens du Sud (3,1%) et les Japonais (2,3%), ce qui s'explique par les goûts japonisants du peintre, qui avait une collection de 231 estampes japonaises, largement exposées.

Voisin, le musée des impressionnismes de Giverny, qui fête ses dix ans, ne connaît pas le même engouement, ayant attiré 183.000 visiteurs en 2018 malgré une belle programmation (actuellement une exposition sur le "dialogue" artistique entre Monet et son contemporain Jean-Francis Auburtin).   

Pourquoi tant de succès à l'étranger lointain de cette propriété française de taille modeste (1,8 hectares), peu spectaculaire, telle une belle résidence secondaire, entrée dans sa quarantième année d'ouverture au public ? Elle est le deuxième site le plus visité de Normandie après le Mont Saint-Michel, avant la vieille-ville de Rouen. Dès 1910/1920, "le monde savait que le jardin existait, il faisait l'objet de pages entières de revues, américaines, anglaises, allemandes. Des japonais venaient voir le peintre à Giverny", raconte Hughes Gall, président de la fondation. Son accès est facilité par l'autoroute A13 proche, des navettes à partir de la gare de Vernon, et aussi par un développement du tourisme sur la Seine, des tour-opérators organisant des escales à Vernon pour les bateaux qui descendent la Seine. 

Reste, reconnaissent les responsables du musée, une part d'irrationnel dans les raisons de cet afflux : popularité d'une peinture lumineuse et accessible, effet jardin et fleurs, popularité très ancienne au Japon et aux Etats-Unis, mécénat américain dans le passé. Et peut-être, simplement, le fait de ne pas ressembler à un musée.
 

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