États-Unis - Départ

Ghislain d’Humières quitte le Speed Art Museum

Par Carole Blumenfeld · lejournaldesarts.fr

Le 17 mars 2017 - 422 mots

LOUISVILLE (ETATS-UNIS) [17.03.17] - Retour en France du directeur du Speed Art Museum, un an après la réouverture du musée dont les chiffres de fréquentation sont décevants et qui a dû licencier 7 personnes.

Ghislain d'Humières © Photo Chris Humphries | courtesy Speed Art Museum
Ghislain d'Humières.
Photo Chris Humphries
Courtesy Speed Art Museum

Le français auquel le Journal des Arts a récemment consacré un article a annoncé hier son départ du Speed Art museum « pour se rapprocher de ses parents. C’est un moment délicat qui nécessite ma présence en France », a-t-il confié hier par téléphone.

Il souligne la bienveillance et la qualité du dialogue avec les trustees et le personnel du musée qui ont fait preuve de compréhension face à cette situation. Une solution temporaire a été mise en place en nommant un directeur intérim. Ce dernier continuera la mission éducative et pluri-générationnelle du musée au cours des prochains 18 mois. « Stephen Reily est entrepreneur et philanthrope. Cet important collectionneur de photographies et d’art contemporain est un trustee de plusieurs musées. Il a accepté d’aider le Speed Art Museum dans cette période de transition et de donner le temps nécessaire aux trustees de finaliser le profil du prochain directeur. »

Après une carrière dans de grandes maisons de vente, Ghislain d’Humières a été directeur assistant en charge de la réouverture du Young Museum à San Francisco, avant de prendre en 2007 la tête du Fred Jones Jr. Museum of Art de l’Université of Oklahoma et en 2013 celle du Speed Art Museum à Louisville.

Le musée qui vient de fêter ses 90 ans a rouvert ses portes il y a près d’un an après une campagne de rénovation et d’extension de 60 millions de dollars. Le travail de Ghislain d’Humières pour imposer la diversité au sein de la gouvernance a été salué par certains médias, notamment le New York Times dans un article élogieux en mars 2016 au sujet des nouveaux Boards des Trustees et des Governors. Cependant,le Courier-Journal (10 mars) a publié un article critique relevant que près de la moitié des visiteurs dominicaux fréquentaient surtout Art Sparks, un espace de médiation ludique à l’intérieur du musée, ce qui ne serait pas du goût de tous les soutiens du musée.

125 000 visiteurs – une grande partie le dimanche, jours de gratuité, et beaucoup lors des projections cinématographiques et des concerts – sont venus la première année alors que le musée tablait sur 200 000 visiteurs, ce qui a évidemment un impact sur les recettes.

En août dernier, sept personnes avaient été licenciées et deux contrats à plein temps remplacés par des temps partiels (sur un total de 78 pleins temps et 39 temps partiels).

Thématiques

Tous les articles dans Patrimoine

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque