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États-Unis : un musée ferme après la découverte de médicaments explosifs

Par Quentin Humblot · lejournaldesarts.fr

Le 27 juin 2025 - 340 mots

Des composés chimiques explosifs ont été trouvés dans une vitrine d’apothicaire reconstituée du XIXᵉ siècle.

Le Grand Rapids Public Museum (GRPM). © John Eisenschenk, 2012, CC-BY-2.0
Le Grand Rapids Public Museum (GRPM).

Le Grand Rapids Public Museum (GRPM), dans le Michigan, a dû fermer ses portes le 25 juin 2025 après la découverte de substances chimiques dangereuses dans l’une de ses expositions. Une armoire pharmaceutique datant de 1890, provenant de la Rudell Drug Store, contenait plusieurs médicaments anciens dont certains présentent un risque élevé d’instabilité.

Deux produits ont été identifiés dans la presse locale : la nitroglycérine, utilisée historiquement pour traiter les maladies cardiaques, devient instable et explosive avec le temps ; l’acide picrique, un antiseptique autrefois utilisé dans les pansements, peut lui aussi exploser en séchant. Une unité de déminage est intervenue pour sécuriser les lieux et retirer les médicaments concernés.

Selon un communiqué du musée, « lors d’une étude de sécurité de l’exposition […], l’équipe des collections du GRPM a identifié plusieurs produits pharmaceutiques qui peuvent se dégrader avec le temps et devenir instables ». L’armoire concernée faisait partie de l’exposition « The Streets of Old Grand Rapids », une reconstitution d’une rue typique de la ville en 1890. Cette installation regroupe onze échoppes, dont celle de la pharmacie Rudell, fermée en 1969, dont l’intérieur et les médicaments avaient été transférés au musée.

Il s’agit du second incident survenu dans cette exposition en 2025. En janvier, une rupture de canalisation avait entraîné une inondation dès l’ouverture du musée, endommageant une partie des collections. Certains objets ont alors été temporairement retirés pour restauration. L’exposition avait fait l’objet d’une réévaluation de conservation après cet événement.

Des ressources externes permettent d’accompagner les institutions confrontées à des collections contenant des substances dangereuses. L’organisme Museums & Galleries of New South Wales (Australie), spécialisé dans l’assistance aux institutions de petite et moyenne taille, a ainsi publié une fiche technique consacrée aux matériaux médicaux et pharmaceutiques. Elle décrit les protocoles d’élimination, d’étiquetage, ainsi que les arbitrages entre préservation patrimoniale et dangerosité chimique. Le document traite notamment des médicaments obsolètes (toxiques ou instables), des équipements contaminés, des substances radioactives, des solvants, des acides, ainsi que des spécimens organiques conservés.

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