Monument

En Italie on ouvre des portes d’églises avec son smartphone

Par Antonin Gratien · lejournaldesarts.fr

Le 13 juin 2019 - 306 mots

ITALIE

Un scan de QR code permet d’ouvrir les portes automatiques de treize églises piémontaises normalement fermées au public.

Interface de l’application « Chiese a porte aperte », 2019. © DR.
Interface de l’application « Chiese a porte aperte », 2019.
© DR

Dans la région de Piémont, au pied des Alpes, plus d’une dizaine d’édifices ecclésiastiques sont désormais accessibles aux visiteurs grâce à une application récemment développée par le diocèse aidé d’une association.

Chacun peut la télécharger gratuitement sur son smartphone, via l’Apple Store ou Android. Ceci fait, l’utilisateur choisit son horaire de visite, puis accède à l’intérieur de l’église concernée grâce à un scan de QR code qui permet d’ouvrir les portes automatiques de l’édifice. En outre, l’application offre des informations sur l’histoire du lieu et les éventuelles fresques qu’il renferme. Cette médiation est disponible en italien, en anglais et en français.

À l’origine, ce système ne concernait que la chapelle de San Bernardo di Aosta à Piozzo, ainsi que la chapelle de San Sebastiano, près de Turin. Cette phase d’expérimentation ayant été convaincante, le programme a été étendu à 11 autres monuments religieux de la région.

Ces lieux ont été sélectionnés sur la base de plusieurs critères. Tous devaient présenter un intérêt architectural ou artistique et s’inscrire dans un circuit d’attraction culturelle à l’échelle locale (site touristique à proximité, route gastronomique…). Ils devaient aussi contenir ni porte d’entrée historique – pour éviter tout dommage lié à son automatisation -, ni objets de valeur transportable – pour empêcher les vols.

L’intérêt de l’application est double. Tout d’abord, intégrer des sites jusqu’alors inaccessibles au public au sein des itinéraires touristiques dans la région. Ensuite, pouvoir le faire sans engager de personnel pour la billetterie, la sécurité ou la médiation. 

« Notre initiative associe attention au territoire et ouverture au monde […] elle permet d’élargir les possibilités de visite dans des trésors régionaux dignes d’être connus », a souligné le délégué à l’héritage ecclésiastique de la Conférence épiscopale piémontaise, Derio Olivero.

Thématiques

Tous les articles dans Patrimoine

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque