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Des simulations sismiques sur des œuvres d’art 

Par Jinane Dolbec · lejournaldesarts.fr

Le 28 février 2020 - 300 mots

FRANCE

Les chercheurs du CEA cherchent à améliorer la résistance aux tremblements de terre des musées européens. 

Le séisme d'Amatrice (Italie) en 2016 a endommagé de nombreuses œuvres d'art. © Photo Leggi il Firenzepost, CC BY 3.0.
Le séisme d'Amatrice (Italie) en 2016 a endommagé de nombreuses œuvres d'art.

Des chercheurs du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), en partenariat avec cinq universités et deux industriels, viennent d’achever des essais expérimentaux dédiés à l’étude de la réponse des œuvres d’art aux tremblements de terre. Le projet Sereme, inscrit dans le projet européen SERA, a permis de tester de nouveaux systèmes d’isolation afin d’améliorer la résilience sismique des musées européens et de proposer des lignes directrices pour préserver leurs collections. 

Les essais, menés en février 2020, ont consisté à disposer les répliques de quatre statues romaines et de cinq bustes d’empereurs romains sur la plateforme Tamaris, une plateforme vibrante qui permet de simuler le mouvement sismique. C’est la première fois que de réelles statues ont été testées sismiquement sur une table vibrante, les quelques tests effectués dans le passé étaient basés sur des modèles simplifiés. Cette table, appelée Azalée est la table sismique la plus performante en Europe. Elle permet d’imposer des mouvements sismiques de grande intensité dans les trois directions de l’espace (deux horizontales et une verticale). 

Les statues utilisées pour le projet ont été reproduites avec un matériau identique aux originaux, du marbre massif, afin d’observer leur réaction et de tester leur résistance aux secousses avec le plus d’authenticité possible. Toutes étaient équipées de capteurs, mais seulement certaines étaient entourées d’un dispositif parasismique, dans le but d’améliorer le comportement de la statue. Les objectifs de ces essais sont de mieux comprendre le comportement des structures sous sollicitations sismiques, mais aussi d’observer la qualification des équipements afin de vérifier s’ils répondent aux critères pour lesquels ils ont été construits. 

Le séisme qui avait frappé Amatrice en Italie en 2016, avait causé la mort de 300 personnes et endommagé de nombreux sites anciens.

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