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« Le Titien perdu sous son maquillage », par Jean-Christophe Castelain sur TSF Jazz

Par Le Journal des Arts · lejournaldesarts.fr

Le 5 décembre 2019 - 465 mots

Chaque jeudi, à 8 h 15 et 8 h 45, « Les Matins Jazz », l’émission de Laure Albernhe et Mathieu Beaudou, invitent L’Œil et Le Journal des Arts à parler d’art sur l’antenne de TSF Jazz. Le 5 décembre 2019, Jean-Christophe Castelain, rédacteur en chef du Journal des Arts, revenait sur le périple d’un tableau perdu puis finalement retrouvé de Titien.

Titien (attribué à), Portrait d'une dame et sa fille, vers 1550, huile sur toile, collection particulière. Avant sa restauration, le tableau représentait Tobie et l'Archange Raphaël (à droite). © Palazzo Ducale.
Titien (attribué à), Portrait d'une dame et sa fille, vers 1550, huile sur toile, collection particulière. Avant sa restauration, le tableau représentait Tobie et l'Archange Raphaël (à gauche).
© Palazzo Ducale

Chronique à réécouter ici dans son intégralité ou à lire ci-après :

Je vais vous raconter l’histoire d’un tableau avec un sujet peu intéressant dont on n’est pas sûr de l’auteur, qui se révèle être un tableau passionnant du Titien une fois dépouillé du maquillage dont on l’avait couvert. L’histoire commence en 1983 lorsqu’un restaurateur hollandais acquiert un tableau anonyme du XVIIe siècle. Ce tableau représente un banal archange accompagné d’un banal garçon, censé illustrer une scène de la bible intitulée Tobie et l’Archange Raphaël. Ce tableau avait déjà intrigué les précédents propriétaires qui l’avaient passé aux rayons X et y avaient vu de nombreux ajouts. Le restaurateur, qui est sûr de son coup, décide d’enlever toutes les couches qui avaient été rajoutées. Et là, plus de doute, c’est bien un tableau de Titien.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là… Une fois enlevées les couches ajoutées, l’archange se transforme en une jolie dame et le jeune garçon en une charmante petite fille.
Notre homme essaye alors de comprendre cette transformation, il fouille dans les archives et retrouve toute l’histoire que je vais vous raconter. Titien, qui était devenu veuf, s’était mis en couple avec sa servante Milia qui lui a donné une fille prénommée Emilia. On voit bien qu’il les aime beaucoup à la façon dont il les représente avec tendresse. À sa mort, son fils veut étouffer le scandale de cette liaison et pense qu’un sujet religieux aidera à mieux vendre le tableau et il transforme les deux personnages. Par la suite, le tableau passera de mains en mains et perdra son attribution jusqu’à récemment …  Voilà comment le vilain petit canard est devenu un joli cygne d’amour conjugal. 
 

A écouter aussi la chronique sur le Turner Prize 2019 ou à lire ci-dessous :

Turner Prize 2019 fait parler de lui, le célèbre prix d’art contemporain britannique a décidé de désigner vainqueurs leur 4 nominés pour le prix 2019 à la demande des nominés eux-mêmes qui ont souhaité ainsi faire passer un message d’unité en pleine crise politique en Grande-Bretagne. Ils ont d’ailleurs profité de la remise du prix pour dénoncer la montée de la xénophobie en Grande-Bretagne.

Expo à voir : Exposition sur les peintres naïfs tels que le douanier Rousseau ou Séraphine qui peignent des scènes en apparence enfantines au Musée Maillol, les enfants se disent donc pour une fois qu’ils peuvent faire la même chose.
 

Jean-Christophe Castelain

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