Musique

La Sacem met en ligne une partie de ses archives administratives

Par Jérémie Glaize · lejournaldesarts.fr

Le 20 juin 2018 - 420 mots

PARIS

Les 3 000 documents, surtout de nature administrative, publiés par l’organisme de gestion de droits intéresseront d’abord les chercheurs.

Détail d'un tourne disque.
Détail d'un tourne disque.


La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) a mis en ligne ce qu’elle appelle son "musée". Ce site internet rend accessible une partie des archives et documents administratifs qu’elle conserve depuis sa création. Ainsi, pas moins de trois mille documents, numérisés pour l’occasion, sont consultables gratuitement.

Réparti en trois rubriques principales – Archives, Expositions et Chroniques -, le site permet une navigation simple : le visiteur découvre ainsi l’histoire de quelques œuvres, d’Alexandrie Alexandra à Capri, c’est fini, la célèbre chanson d’Hervé Villard, dans la rubrique « nos Chroniques » , plus éditorialisée. Dans la rubrique « nos Archives », le visiteur peut consulter le bulletin de déclaration de 1979 de la chanson de Serge Gainsbourg Aux armes et cætera, un télégramme de 1887, envoyé par le compositeur italien Giuseppe Verdi depuis Nice, ou l’examen d’entrée collectif du groupe Téléphone.

Cette rubrique comporte un nombre important de documents administratifs originaux - actes d’adhésion, correspondances, photographies d’identité, partitions annotées… Comme l’explique Claire Giraudin, directrice de Sacem Université, « voir la fiche professionnelle de Paul Verlaine, remplie par lui, avec comme réponse à la question de son occupation "homme de lettre", cela fait véritablement prendre conscience que cette société est depuis plus d’un siècle et demi le cœur battant de la création. » 

Certes, la SACEM a une longue histoire, et les chercheurs disposent là d’une ressource utile.  Ainsi une lettre envoyée par Jacques Prévert autorisant Serge Gainsbourg à utiliser son nom pour « la chanson de Prévert », ou la demande de Charles Trenet de « passer un examen de mélodiste ». Mais le grand public déjà très sollicité par les émissions de radio-télé ou les magazines « people » trouvera-t-il des informations croustillantes ou distrayantes ? Pas vraiment, la nature administrative des documents est quelque peu rébarbative. La SACEM ne publie même pas ce qui constitue pourtant le cœur de son métier : la rémunération des artistes, mêmes décédés.

Mais rien n’est définitif. Avec l’équivalent de trente kilomètres de documents, le site s’agrémentera chaque année de 1 000 à 3 000 nouvelles archives. 
 
La Sacem, fondée en 1851 et totalisant 164 840 membres, a pour mission principale la collecte des droits d’auteurs et le reversement de ces derniers aux auteurs et compositeurs. C’est le plus important organisme de gestion des droits d’auteurs avec 884 millions d’euros perçus en 2016 et 690 millions reversés aux ayants-droits. Il emploie près de 1450 salariés.

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