Histoire de l'art

Journée d’étude

La révélation du vide

Par Sarah Hugounenq · Le Journal des Arts

Le 27 avril 2011 - 323 mots

« Le visage qui s’efface », exposition conçue par Itzhak Goldberg, maître de conférences en histoire de l’art contemporain à Paris-X, à l’Hôtel des arts de Toulon, interrogeait, en 2008, la disparition – dissolution – du sujet dans l’art moderne.

Il organise, le 7 mai, une journée d’étude sur le « vide » dans l’art moderne et contemporain à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), à Paris, au cours de laquelle seront convoqués certains thèmes de réflexion comme l’éphémère, l’absence ou l’invisible. Confronté au plein, à sa mise en espace, le vide sera également compris sous son angle métaphorique considéré comme un néant fascinant et envoûtant pour l’artiste.

Résistance
Les intervenants universitaires sont originaires de nombreux champs artistiques. Isabelle Cossin étudiera le rôle du vide dans le cinéma d’animation, dont les évolutions techniques supposent sa présence dans les interstices de la pellicule. Les dessins d’artistes tels Tatiana Trouvé ou Toba Khedoori seront examinés par Élisabeth Amblard. L’absence en architecture, le néant induit par « l’espace négatif » seront mis en lumière par Laurence Corbel, alors que Nathalie Desmet retracera un historique des expositions du « vide » depuis Yves Klein jusqu’à la grande manifestation organisée en 2009 au Centre Pompidou à Paris. D’un point de vue philosophique, Nadia Barrientos explorera les champs de potentialité du néant dans la manière que ce dernier a de « rendre présent » au travers de travaux de Laurent Montaron ou Hreinn Fridfinnsson. Les arts du spectacle ne sont pas laissés pour compte avec l’intervention sur la danse de Marie-Laure Delaporte. Elle exposera le corps comme lieu d’expérience du vide dans sa pratique des limites spatiales. Cette journée cernera l’importance du vide non comme lacune ou dépouille, mais comme apparition, comme résistance et appel à la réflexion, à la contemplation d’un monde en pointillés.

Le Vide, le 7 mai de 9h à 18h30, Institut national d’histoire de l’art, 2, rue Vivienne, 75002 Paris, salle Walter-Benjamin, www.inha.fr. Entrée libre

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°346 du 29 avril 2011, avec le titre suivant : La révélation du vide

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