Grand pastelliste, Maurice Quentin de La Tour (1704-1788) réalise le portrait de la marquise de Pompadour pendant huit ans.
Xavier Salmon, directeur des Arts graphiques du Louvre, revient, grâce à une analyse poussée du contexte de l’époque, sur les coulisses de la réalisation de ce chef-d’œuvre. Modifiant sans arrêt ce portrait, l’artiste, éternel insatisfait, voulait saisir à la perfection la vérité de son modèle. Prisé pour les temps de pose plus rapides que la peinture à l’huile, le pastel est néanmoins difficile à travailler, car très volatile. La tâche est ardue, d’autant plus que l’œuvre mesure 1,75 x 1,28 m. Les essais seront multipliés, d’autant que l’enjeu (politique) est de taille : l’ancienne maîtresse de Louis XV veut envoyer un message et se positionne ici en femme protectrice des arts, dotée de capacités intellectuelles qu’elle revendique avec fierté. La modernité de ce pastel n’est pas du goût de tous, la présence de livres dans la composition fait grincer les dents des critiques : « L’élégance féminine n’est pas à associer à des ouvrages savants. » Au XVIIIe siècle, la femme doit encore se résumer à sa beauté.
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La Pompadour en pastel
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°785 du 1 mai 2025, avec le titre suivant : La Pompadour en pastel