Éloge de la discrétion

Par Stéphanie Lemoine · L'ŒIL

Le 17 mars 2017 - 174 mots

Le succès de Street art poésie urbaine en 2015 n’est sans doute pas étranger à la publication chez Tana de ce nouvel opus de Sophie Pujas, qui reprend peu ou prou les ingrédients du précédent : une couverture texturée, des photographies pléthoriques et un texte accordant la part belle aux propos des artistes.

La journaliste et auteure y tourne à la fois le dos au muralisme format XXL – en ce sens, son livre est un peu l’anti-Street Art/Today – et à un graffiti « vandale » bien décidé à tout « massacrer » pour la gloire. Elle y examine au contraire des pratiques déployées sans tapage, soucieuses de ne rien imposer, souvent légères et furtives, voire quasi invisibles. Ce parti pris permet à Sophie Pujas de passer en revue un large éventail de techniques (ruban adhésif, dessin à la craie, tricot ou réemploi des déchets, etc.) et d’aborder dans Street art jeux éphémères aussi bien des artistes confirmés (Jef Aérosol, Mark Jenkins, Philippe Baudelocque, etc.) que des jeunes pousses généralement ignorées par les ouvrages sur le sujet.

Sophie Pujas, Street art jeux éphémères, Tana, 192 p., 29,95 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°700 du 1 avril 2017, avec le titre suivant : Éloge de la discrétion

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