Curtis, la mémoire amérindienne

Par Christine Coste · L'ŒIL

Le 27 juin 2016 - 155 mots

Biographie Edward S. Curtis (1868-1952) est l’auteur de L’Indien d’Amérique du Nord, étude anthropologique en vingt volumes sur plus de quatre-vingts tribus amérindiennes que le photographe n’a cessé de décrire, de 1907 à 1930, dans leur us et coutumes avant que l’Amérique moderne ne les fasse disparaître. Sans être agiographique, la biographie de Thimothy Egan redonne à vivre cette épopée. Sous la plume du journaliste du New York Times, l’aventure de ce fils de pasteur devenu très tôt un portraitiste célèbre, dépasse le mythe pour revenir sur les tenants et aboutissants de cette campagne photographique hors du commun soutenue par le président Theodore Roosevelt et le magnat J.P. Morgan, grand collectionneur d’art. L’homme que les Indiens appelaient  « l’attrapeur d’ombres » a payé cher son obstination qui l’a ruiné. C’est aussi la tragédie des Amérindiens et la réception du projet de Curtis qui se racontent dans ce récit dans lequel s’insèrent quelques-uns de ses plus célèbres portraits. 

Timothy Egan, L’Attrapeur d’ombres. La vie épique d’Edward S. Curtis

traduction Olivier Colette, Albin Michel, 446 p., 24 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°692 du 1 juillet 2016, avec le titre suivant : Curtis, la mémoire amérindienne

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