La Fundación Gala-Salvador Dalí a alerté les autorités italiennes, entraînant la saisie d’œuvres jugées suspectes dans une exposition.
Salvador Dalí figure parmi les artistes du XXe siècle les plus contrefaits et cette réputation ne fait que se confirmer. Le 1er octobre 2025, les Carabinieri de Rome ont saisi vingt et une œuvres présentées comme de Dalí lors de l’exposition « Salvador Dalí – Between Art and Myth », au Palazzo Tarasconi de Parme. Selon le parquet de Rome, ces pièces - des tapisseries, dessins, gravures et objets - présentaient des « anomalies » justifiant la saisie.
L’opération a été déclenchée à la suite d’un signalement de la Fundación Gala-Salvador Dalí. L’institution, dépositaire de l’héritage intellectuel et artistique de l’artiste, avait relevé des incohérences lorsque l’exposition s’était tenue à Rome au printemps. Sur la base de ces observations, le parquet a demandé l’intervention des Carabinieri. La saisie vise à permettre des expertises matérielles et documentaires afin de déterminer l’authenticité des œuvres. L’enquête est conduite par la procureure de la République de Rome. Elle en est encore au stade préliminaire : aucune inculpation n’a été annoncée.
La Fundación Gala-Salvador Dalí joue un rôle central : depuis des années, elle signale régulièrement la circulation d’œuvres fausses. Dans ce cas, elle a transmis aux autorités italiennes les résultats d’une première évaluation négative après l’analyse de 80 œuvres, ce qui a conduit à la saisie.
L’exposition de Parme, ouverte le 27 septembre 2025, comptait environ 120 pièces issues principalement de collections privées belges et italiennes : lithographies, sculptures, céramiques, objets, photographies, bijoux et livres. Les organisateurs, la société Navigare srl et le Palazzo Tarasconi, affirment que l’exposition reste ouverte malgré la saisie. « Vingt et une œuvres sur cent vingt ont été retirées, mais les autres demeurent accessibles. Nous ne sommes pas mis en cause et nous ferons valoir nos droits. Le problème vient d’un collectionneur privé déjà sous surveillance, mais dont nous ignorions la situation », ont-ils déclaré. Ils ont indiqué qu’ils se retourneront contre le prêteur privé concerné et coopéreront avec la police.
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Vingt et une œuvres de Dalí saisies à Parme pour soupçon de faux
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