Foire & Salon

Le Salon du dessin toujours dans la course

Du 27 mars au 1er avril 2019

Par Marie Potard · L'ŒIL

Le 21 février 2019 - 532 mots

PARIS

S’il y a une formule qui fonctionne, c’est bien celle-ci : un salon très spécialisé, à la fois intimiste – moins d’une quarantaine d’exposants triés sur le volet – et d’envergure internationale, le tout couronné par un programme culturel de qualité fréquenté tant par les professionnels de ce marché de niche que par les conservateurs des plus grands musées du monde.

Tel est le credo du Salon du dessin qui se tient à Paris, au printemps, depuis maintenant vingt-huit ans, place de la Bourse, au palais Brongniart. Pour cette nouvelle édition, qui ouvre ses portes du 27 mars au 1er avril, trente-neuf marchands ont été conviés, un chiffre stable puisque les espaces du palais ne sont pas extensibles. Tous sont venus avec leurs plus belles trouvailles de l’année dans ce domaine, des œuvres sur papier de toutes époques, de tous pays, de toutes écoles et de tous médiums, avec une prédominance de dessins anciens et du XIXe siècle.

Toujours fidèles au poste, les galeries Aaron, Jean-Luc Baroni, Talabardon & Gautier ou Terrades ont été rejointes, cette année, par Christopher Bishop (États-Unis), José de la Mano (Madrid) et les galeries Lancz (Bruxelles) et Grand-Rue (Genève) pour qui la participation au salon est une première. En revanche, les galeries Le Claire Kunst (Hambourg), Lowell Libson & Jonny Yarker (Londres) ou encore la Galerie des Modernes (Paris) ne sont pas revenues. En tout, trois mille feuilles garnissent les cimaises du salon.

Parmi les stands à ne pas manquer, citons celui de Jean-Luc Baroni et Emmanuel Marty de Cambiaire, qui viennent de s’associer et ont décidé de fêter cette nouvelle collaboration en partageant un stand. Pour l’occasion, ils exposent des œuvres sur papier du XVe au XXe siècle, dont une Étude pour la section sud de la coupole du dôme de Florence représentant le péché de la gourmandise, par Federico Zuccaro. D’autres feuilles anciennes sont visibles, comme chez Christopher Bishop, avec une sanguine du Guerchin, Loth et ses filles, ou encore une Étude de saint Paulà la pierre noire de Louis de Boullogne (1654-1733) à la Galerie Éric Coatalem. Du côté des œuvres modernes, on peut admirer chez Wienerroither & Kohlbacher Femme debout se couvrant le visage avec ses deux mains (1911), une gouache d’Egon Schiele côtoyant une œuvre au crayon de Gustav Klimt, Femme à demi-nue inclinée vers la droite (1914-1915), tandis que la galerie new-yorkaise W.M. Brady & Co. dévoile Le Sagittaire (1920) de Bourdelle et qu’Antoine Laurentin montre Composition (vers 1952) d’Alfred Manessier.

Pour dynamiser l’événement et favoriser les rencontres entre le monde du marché et celui des musées, le salon accueille en son sein deux expositions muséales. La première rassemble des dessins provenant des collections du Musée Carnavalet (fermé pour rénovation jusqu’à la fin de l’année) ayant pour thème les « Fêtes et spectacles à Paris ». La seconde présente des dessins de la maison Chaumet, inspirés de la nature. Eh oui, il n’y a pas que les marchands qui fêtent le dessin, les musées aussi ! En effet, parallèlement à la manifestation, se tient la 20e Semaine du dessin, un parcours hors-les-murs organisé en partenariat avec une vingtaine de musées et d’institutions qui proposent au public des visites de leurs cabinets d’arts graphiques.

« Salon du dessin »
Palais Brongniart, place de la Bourse, Paris-2e, www.salondudessin.com

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°721 du 1 mars 2019, avec le titre suivant : Le Salon du dessin toujours dans la course

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