Design - Foire & Salon

La section « Design » fidèle au poste

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 13 octobre 2021 - 515 mots

PARIS

Les cinq marchands abonnés à la foire y présentent leurs designers habituels : Prouvé, Royère, Matégot….

Paris. Réintroduite au sein de la Fiac en 2017, après une interruption de six ans, la section « Design » revient pour la quatrième fois cette année. Comme au Grand Palais où les exposants du secteur n’étaient pas mêlés aux autres galeries, mais installés au fond de la nef (dans l’ancien espace réservé au prix Marcel Duchamp), ils sont regroupés au même endroit, dans la galerie Eiffel du Grand Palais éphémère, disposant chacun d’un stand de 28,5 m2. Ce sont toujours les mêmes galeries qui participent, présentes depuis les débuts de la foire et exclusivement françaises : Laffanour-Galerie Downtown, la galerie Patrick Seguin, Jousse Entreprise, la Galerie Kreo et Éric Philippe. « Nous recevons des candidatures tous les ans mais, pour l’instant, par manque de place, c’est le statu quo », précisent les organisateurs. « La Fiac est la première foire d’art à avoir intégré un secteur “Design” dès 2004 ; nous y participons depuis le début et nous sommes restés fidèles. C’est notre seule foire à Paris, en plus de Tefaf Maastricht et Design Basel. Ces trois foires sont vraiment très différentes et c’est cette diversité qui nous intéresse », indique Éric Philippe qui, pour l’occasion, en plus d’une sélection de photographies de Carlo Mollino et de deux luminaires de Paavo Tynell, montre une console du designer et architecte suédois Axel Einar Hjorth, modèle Utö (vers 1930, [autour de 40 000 €]), de la collection « Sportstugemöbler » – des meubles en pin sylvestre suédois, de formes brutes et simples.

Des designers de renom et des pièces majeures

De son côté, François Laffanour a choisi de mettre en avant quelques-uns de ses architectes emblématiques à travers leurs œuvres phares. Est exposé le bureau Présidence de Jean Prouvé (1950), une des pièces majeures du designer, ainsi qu’un ensemble de six chaises démontables (1952), toujours de Jean Prouvé. Le marchand présente également des chaises de Pierre Jeanneret (1960), à piètement « traîneau », composées d’une structure et d’un dossier en teck et d’une assise cannée, réalisées pour la ville de Chandigarh, en Inde. Patrick Seguin expose lui aussi des pièces de Jean Prouvé, dont une bibliothèque « type Anthony » (1955), en tôle d’acier pliée et bois (230 000 €) ; un guéridon bas GB21 (vers 1947), en tôle d’acier pliée, chêne et comblanchien (210 000 €), mais aussi des réalisations de Jean Royère, tel cet ensemble de miroir et console, une variante du « modèle Persan » (vers 1958), en métal doré et verre (220 000 €).

Chez Kreo, ce sont les pièces des designers représentés par la galerie qui sont montrées, dont un tabouret de Guillaume Bardet, Stool #08, en bronze avec patine, qui fait partie d’une collection de tabourets aux formes uniques ; ou la table basse Mini Swatch de Hella Jongerius, en marqueterie de résine multicolore [voir ill.]. Enfin, Jousse Entreprise met en avant plusieurs créations de Philippe Starck, dont la lampe écran Stanton Mick (1979), édition Electrorama (40 000 €), mais aussi une grande table basse rectangulaire de Mathieu Matégot (vers 1956), provenant d’une clinique privée (160 000 €).

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°575 du 15 octobre 2021, avec le titre suivant : La section « Design » fidèle au poste

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