Maastricht (Pays-Bas)

Incontournable Tefaf

Du 15 au 24 mars 2013

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 20 février 2013 - 373 mots

La Tefaf (The European Fine Art Fair), la prestigieuse foire d’art et d’antiquités de Maastricht aux Pays-Bas, aborde sereinement sa 26e édition.

Forte de ses 265 marchands internationaux représentant 6 000 ans d’histoire, elle reste le rendez-vous incontournable de plus de 72 000 collectionneurs privés, conservateurs et professionnels du monde entier, en quête d’objets rares et exceptionnels parmi les 30 000 œuvres d’art exposées.

La Crucifixion (1594), une peinture sur cuivre inédite de Jan Brueghel l’Ancien ayant appartenu à la même famille princière italienne depuis plus de quatre siècles, exposée par la galerie parisienne De Jonckheere, est l’une des découvertes de l’historique section des tableaux de maîtres anciens. Parmi les autres trésors de la foire, figurent une photographie sur papier réalisée en 1839 par le pionnier du genre, William Henry Fox Talbot, illustrant un spécimen botanique de cheveu-de-Vénus, présenté par la galerie américaine Hans P. Kraus, ainsi qu’un sceau du tsar Nicolas II réalisé par l’orfèvre Karl Fabergé à partir du plomb qui a failli tuer le souverain russe en 1906, à voir chez l’antiquaire londonien Wartski.

Pour son édition 2013, la Tefaf a comblé quelques manques dans son large éventail d’offres artistiques. Ainsi, elle donne une place aux arts islamiques en accueillant pour la première fois la galerie parisienne Kevorkian et l’antiquaire londonien Amir Mohtashemi. La première présente notamment de la vaisselle princière Minaï aux dessins figuratifs de la dynastie Seldjoukide (XIIe-XIIIe siècle) et une miniature indienne moghole de la fin du XVIe siècle représentant une bataille victorieuse de Tamerlan. Le second expose de la céramique perse du XVIIe siècle et un précieux coffret indien du Gujarat du XVIe siècle, décoré de nacre et de laque.

L’arrivée de Yannick Durand de la Galerie 1492 signe le retour cette année des arts précolombiens, absents depuis 2006. Le galeriste parisien montre une belle sélection de céramiques polychromes mésoaméricaines et une importante pierre sculptée du Costa Rica. Dans la section « showcase » (Jeunes talents), le Parisien Lucas Ratton vient renforcer le domaine de l’art tribal avec des statuettes datant du XIXe siècle, Luba et Hemba du Congo et Keaka du Nigeria.

Tefaf (The European Fine Art Fair),
du 15 au 24 mars au MECC (Maastricht Exhibition and Congress Centre), Forum 100, Maastricht (Pays-Bas), www.tefaf.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°655 du 1 mars 2013, avec le titre suivant : Incontournable Tefaf

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