Hippodrome de Longchamp : des voitures qui manquaient de chevaux

Résultats médiocres pour les voitures de collection à Longchamp

Par Éric Tariant · Le Journal des Arts

Le 24 septembre 1999 - 355 mots

Déception pour la vente de voitures de collection organisée conjointement par l’étude Tajan et Brooks Europe, le 6 septembre à Longchamp : seuls quatorze des quarante lots ont trouvé preneur pour un total de 3,5 millions de francs. La vente aurait été organisée à une date mal choisie.

PARIS. Depuis trois ans, l’étude Tajan s’aventure sur le terrain qui est celui de Me Poulain en vendant à Longchamp des voitures de collection. Associée à l’Anglais Richard Brooks, ex-directeur du département Automobile de Christie’s, devenu le numéro un mondial des ventes de voitures dix ans après avoir fondé sa société, l’étude Tajan a mis aux enchères, le 6 septembre, quarante véhicules de collection qui n’ont visiblement pas suscité l’enthousiasme des collectionneurs : seuls quatorze lots ont été adjugés et aucune enchère millionnaire n’a été enregistrée. Ni le coupé 300 SL de Mercedes-Benz de 1955, au moteur six cylindres de 240 chevaux (1,1-1,3 million de francs), ni la Rolls-Royce Phantom I de 1931 équipée d’une carrosserie Brewster (900 000-1 million de francs) n’ont trouvé preneur. “La vente a eu lieu à un mauvais moment, quelques jours après le retour des vacances, juste avant le paiement des impôts. Seules les voitures extraordinaires se sont bien vendues. L’an passé, en revanche, la vacation avait réalisé un produit supérieur à 13 millions de francs. Une Mac Laren était partie à 3,5 millions de francs”, précise Eric Leroy, coordonateur de la vente et consultant de l’étude Tajan. La plus forte enchère est allée à un coupé Porsche 959 de 1988. Ce modèle à injection électronique et turbocompresseur développant 450 chevaux à l’état neuf, estimé 1-1,2 million de francs, est parti à 998 000 francs. Un cabriolet Aston Martin DB2/4 qui a participé à de multiples rallyes, dont la Coupe d’Or des Dolomites a été adjugé 532 100 francs, tandis qu’une Bugatti type 49 Torpedo Tourer partait à 443 500 francs. Un cabriolet Cadillac de 1959, une des premières voitures équipée d’une boîte de vitesse synchronisée, une suspension à air, des freins et une direction assistée, estimé 150 -200 000 francs, a été adjugé à un heureux collectionneur pour... 44 000 francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°89 du 24 septembre 1999, avec le titre suivant : Hippodrome de Longchamp : des voitures qui manquaient de chevaux

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