Foire & Salon

De quoi « Paris+ » est-il le nom ?

Par Jean-Christophe Castelain · Le Journal des Arts

Le 30 mars 2022 - 508 mots

PARIS

Animée par Clément Delépine, rejoint plus tard par Jennifer Flay, la foire qui succède à la Fiac s’appelle « Paris+, par Art Basel ».

Paris.« Après avoir fait un hold-up sur le Grand Palais, Art Basel vient de faire un hold-up sur le nom de Paris », s’émoustille un galeriste qui a préféré rester anonyme. « Paris+ », un nom qui claque comme la Fiac : pour un joli coup, c’est un joli coup. Car même si le nom officiel de la foire qui a délogé la Fiac de ses dates et lieux historiques est « Paris+ par Art Basel », « Paris+ » va vite s’imposer à l’usage. Marc Spiegler, le patron des foires Art Basel et membre du conseil d’administration de MCH Group assure avoir eu l’accord de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais (RMN-GP) qui l’aurait eu de la Ville de Paris. On s’étonne cependant qu’Anne Hidalgo, qui protège la « marque » Paris comme elle couve ses cyclistes, ait pu laisser une foire commerciale d’art contemporain s’approprier un nom si proche. « Paris+ », c’est aussi un pied de nez à Art Paris – l’usage a oublié le « Art fair » –, une appellation tout aussi énergique.

Avec un tel nom, Art Basel qui avait remporté l’appel d’offres en « vendant » à la RMN-GP un projet pluridisciplinaire qui embrasserait tous les secteurs créatifs (mode, design, cinéma...) place la barre encore plus haut. Mais pour l’instant, Marc Spiegler ne veut pas en dire plus sur sa programmation annexe.

De même, reste-t-il un peu vague sur le nombre de galeries françaises. « On reste sur une moyenne de 25 à 30 % », affirme-t-il soit entre 40 et 50 galeries parmi les 160 à 170 qui seront présentes au Grand Palais éphémère. La Fiac 2021 au Grand Palais éphémère comptait 55 galeries « natives » et 8 avec une antenne à Paris parmi les 170 galeries, soit 32 % de « natives ». Pour Marc Spiegler, la difficulté réside surtout dans la sélection des galeries étrangères, qui, à l’en croire, sont nombreuses à vouloir venir à Paris+, attirées par le dynamisme de la capitale et le savoir-faire de MCH Group.

Il ne sera pas seul pour dire « non » aux nombreux candidats. C’est une tâche qui revient au double comité de sélection, composée de sept galeristes pour le secteur principal (dont Florence Bonnefous, Georges-Philippe Vallois et Niklas Svennung) et trois pour le secteur « Galeries émergentes » (dont Isabelle Alfonsi). Une tâche qui revient aussi à l’équipe de direction qui vient d’être nommée. Elle est animée par Clément Delépine, le co-directeur de Paris Internationale, assisté de Virginie Aubert, vice-présidente en charge du développement de Christie’s France et de Maxime Hourdequin, un ancien de la Fiac.

L’équipe sera rejointe en mars prochain, par une autre ancienne de la Fiac : Jennifer Flay. La directrice artistique de la Fiac prendra la présidence d’un comité consultatif au terme de sa période de non-concurrence, dans un « dialogue » avec l’équipe de Clément Delépine dont on avoue ne pas avoir compris tous les tenants et aboutissants. Ce qui est clair en tout cas, c’est que MCH se donne tous les moyens pour réussir sa première édition en octobre prochain.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°586 du 1 avril 2022, avec le titre suivant : De quoi « Paris+ » est-il le nom ?

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