Bernard Dulon, de la race du Chat botté

Par Marie Maertens · L'ŒIL

Le 29 mai 2008 - 254 mots

Spécialisé dans les arts premiers, ce dynamique quinquagénaire dit s’être passionné dès la cour de récré pour l’Afrique : « J’ai toujours été curieux, attiré par la différence et me situais plutôt du côté des Indiens que des cow-boys ! »

Pour autant, Bernard Dulon n’est pas un aventurier échevelé. Il s’est installé depuis près de 30 ans dans le sixième arrondissement de Paris, et recherche les chefs-d’œuvre qui ont parfois quitté il y a fort longtemps leur terre d’origine.
De sa formation en ethnologie et anthropologie, Bernard Dulon a conservé le goût d’apprendre. Il collabore pour cela avec institutions ou collectionneurs, et rédige des articles dans lesquels il distille ses connaissances avec un humour certain.
Il affirme ainsi que l’art africain n’existe pas, même si les artistes et les arts africains demeurent : « Quel rapport trouve-t-on entre un art de cour du xvie siècle et les objets conçus par la population au xixe siècle, ou entre une sculpture sénégalaise et somalienne ? » Il compare aussi le statut du marchand à un Chat botté, c’est-à-dire un animal rusé… Et de conclure en assurant que, dans ce domaine en particulier, l’acheteur doit faire preuve d’une confiance aveugle puisque les œuvres ne sont ni signées, ni datées.
Mais pas d’inquiétude à avoir, car il récupère les pièces parmi les plus belles provenances du marché tout en soignant ses jeunes collectionneurs qui peuvent commencer leurs achats avec quelques milliers d’euros.

Galerie Bernard Dulon, 10, rue Jacques-Callot, Paris VIe, tél. 01 43 25 25 00, www.bernard-dulon.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°603 du 1 juin 2008, avec le titre suivant : Bernard Dulon, de la race du Chat botté

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