Espagne - Foire & Salon

Arco Madrid se tourne vers les Caraïbes

Par Julie Goy, correspondante en Espagne · Le Journal des Arts

Le 7 mars 2024 - 454 mots

MADRID / ESPAGNE

La 43e foire madrilène qui mise plus que jamais sur ses liens privilégiés avec l’Amérique latine, invite cette année l’art caribéen.

Madrid (Espagne). Du 6 au 10 mars prochains, l’Arco Madrid investit les salles de l’Ifema (centre de congrès), avec 207 galeries participantes, venues de 36 pays. Toujours sous la direction de Maribel López, cette 43e édition met les Caraïbes à l’honneur, renforçant son traditionnel soutien à la scène latino-américaine avec une participation élevée des galeries outre-Atlantique (30 % du total), presque autant que la part des marchands espagnols (35 %).

Plusieurs galeries internationales sont fidèles au poste, telles que Perrotin (Paris, New York…), Marlborough (Londres, Madrid…), Thaddaeus Ropac (Paris, Londres…), certaines d’entre elles faisant cette année le choix de l’art latino-américain comme Jaqueline Martins (São Paulo, Bruxelles) qui présentera le Brésilien Juraci Dórea tandis que Richard Saltoun (Londres, Rome) montrera le travail de Daiara Tukano, artiste brésilienne dont l’œuvre sera aussi visible sur le stand de la galerie Millan (Brésil). « L’art latino-américain renvoie à une manière de penser et à des préoccupations d’histoire et d’identité très contemporaines, qui plaisent aux collectionneurs », explique Maribel López.

Dix-neuf galeries internationales exposeront les travaux de 23 artistes originaires des Caraïbes dans une section particulière, et dans laquelle quatre galeries espagnoles se démarquent : Senda (Barcelone) présentera l’œuvre de la Cubaine Glenda León et Espacio Mínimo (Madrid) exposera les photographies et vidéos de l’artiste Donna Colon, installée au Panama. « Les échanges entre les galeries espagnoles et la scène latino-américaine existent depuis longtemps et sont nombreux », rappelle la directrice de la foire.

L’aménagement des lieux a été spécialement revisité pour cette édition afin de créer un second espace consacré aux débats sur l’art des Caraïbes. « Les collectionneurs latino-américains qui viennent à Arco Madrid, foire pensée comme un lieu de rencontre, soutiennent les artistes de leur région et participent à leur reconnaissance en partageant leur intérêt », explique Maribel López.

L’art argentin recherché

Les acheteurs présents sur la foire sont principalement espagnols, d’Europe centrale et d’Amérique latine ; il n’y a pas un profil type ou une nationalité spécifique de collectionneurs d’art latino-américain. En revanche, du côté des artistes, l’art argentin sort du lot, « particulièrement recherché par les collectionneurs et les musées sur la foire ces dernières années », indique Maribel López. Les galeries installées en Argentine l’ont compris et sont au rendez-vous : Herlitzska & Co., Nora Fisch, Pasto, Ruth Benzacar, Sendrós, Isla Flotante et W Galería, venues directement de Buenos Aires. Dans la section consacrée à l’art émergent, la galerie Remota participe pour la première fois à la foire, venue de la province de Salta avec une artiste locale, Roxana Ramos, tandis que la galerie Vigil Gonzales (Buenos Aires, Cuzco et Saint-Domingue) s’impose cette année dans les sections d’Amérique latine et Caraïbes.

Arco Madrid,
du 6 au 10 mars, IFEMA, av. del Partenón, 5, Barajas, 28042 Madrid, Espagne.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°628 du 1 mars 2024, avec le titre suivant : Arco Madrid se tourne vers les Caraïbes

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