Art contemporain - Foire & Salon

15 artistes de la scène française à la Fiac

Par Amélie Adamo · L'ŒIL

Le 26 septembre 2019 - 1323 mots

PARIS

Abdelkader Benchamma

Né en 1975 à Mazamet, vit et travaille entre Paris et Montpellier
Depuis sa sortie des Beaux-Arts de Paris, Benchamma développe une pratique du dessin noir et blanc dont il explore diverses approches. Circonscrit sur une feuille ou envahissant une surface murale, tantôt son trait se veut d’une précision classique, tantôt sa gestuelle et sa matière s’épandent généreusement. Aux référents multiples (philosophie, ésotérisme et astrophysique), ses œuvres créent des scénarios visuels qui troublent notre perception du réel. L’artiste a exposé à la Galerie Daniel Templon au printemps 2019.

Corentin Grossmann

Né en 1980 à Metz,vit et travaille à Bruxelles
Diplômé de l’école supérieure d’art de Metz, Grossmann pratique le dessin, la céramique, la vidéo et l’installation. Fasciné par la Renaissance et la peinture asiatique, Grossmann crée un univers ambivalent au réalisme primitif qui oscille entre apparence et invisible, illusion et imaginaire. Jouant sur les variations d’échelles et les métamorphoses formelles, créant des rapprochements insolites, l’artiste s’approprie diverses sources religieuses ou populaires qu’il remixe au sein d’un monde onirique, hybride, ici, mystique, là, érotique (représenté par la Galerie Art : Concept).

Damien Deroubaix

Né en 1972 à Lilles, vit et travaille à Meisenthal
Formé aux beaux-arts de Saint-Étienne puis à Karlsruhe, essentiellement peintre et graveur, la pratique de Deroubaix est protéiforme : huile et gravure, mais aussi aquarelle, tapisserie, panneaux de bois gravés, sculpture, installation. Dans l’esprit iconoclaste des montages Dada, son œuvre fait cohabiter sources et références éclectiques, art, mythologie, folklore, musique métal. Expressionnistes, ses peintures convoquent la face noire de l’Histoire, d’hier et d’aujourd’hui. Il est représenté par la Galerie In Situ Fabienne Leclerc.

Elsa Sahal

Née en 1975 à Bagnolet, vit et travaille à Paris
Formée aux Beaux-Arts de Paris, la sculptrice Elsa Sahal développe un usage singulier de la céramique. Entre archaïsme et modernité, réinventant la tradition des grottes italiennes du XVIe siècle, son travail se situe entre maniérisme et rococo, élégance et humour, débordements et raffinements de la matière. Ses sculptures colorées aux incessantes métamorphoses et formes ambiguës, mi-stalactites mi-anthropomorphes, oscillent entre connotations sexuelles et organiques, allusions végétales et minérales (représentée par la Galerie Papillon).

Guillaume Bresson

Né en 1982 à Toulouse,vit et travaille à New York
Formé aux Beaux-Arts de Paris, Bresson développe une pratique picturale axée sur la technique de la grisaille. Réinventant la tradition classique à l’aune de la modernité, sa peinture s’inscrit dans l’héritage des maîtres tout autant qu’elle se nourrit de l’apport de photographies, de jeux vidéo ou de l’animation 3D. Mouvement chorégraphique, gestuelle théâtrale, clair-obscur : la peinture anachronique de Bresson questionne la violence de la réalité urbaine et la révolte du corps contre la norme statique (représenté par la Galerie Nathalie Obadia).

Hélène Delprat

Née en 1957 à Amiens,vit et travaille à Paris
Protéiforme, la pratique de Delprat oscille entre dessin, peinture, photographie, archives et vidéo. Nourri par l’apport de la littérature, du cinéma et de la radio, son univers mêle fiction et documentaire. Ici, interviews vraies ou fausses, là, dessins radiophoniques ou collections d’articles : entre noirceur et humour, son travail interroge les questions de l’enregistrement, de la mémoire, de l’identité et du voyage. Hélène Delprat est représentée par la Galerie Christophe Gaillard.

Philippe Cognée

Né en 1957 à Nantesoù il vit et travaille
Apparu sur la scène artistique au début des années 1980, l’artiste développe depuis une pratique picturale qui, par un singulier usage de la cire mêlée aux pigments, explore flou et érosion de l’image. Inspirées de photographies ou de vidéos (particulièrement d’autoroutes et d’architectures), ses toiles questionnent le rôle de la peinture face aux nouvelles technologies, de même qu’elles questionnent la condition humaine aux prises avec une réalité consumériste et urbaine. Il est représenté par la Galerie Daniel Templon.

Jérôme Zonder

Né en 1974 à Parisoù il vit et travaille
Diplômé des Beaux-Arts de Paris, Zonder développe une pratique axée sur le dessin, à la mine de plomb et au fusain, dont il renouvelle les approches, entre plongée illusionniste et tactilité charnelle : parfois trait minutieux et hyperréaliste, parfois tracé schématique ou empreinte de doigts floutée. Diversité formelle à laquelle répond l’éclectisme des sources, peinture, culture populaire, bande dessinée, littérature et science-fiction. Fascinante et effrayante, son œuvre interroge la permanence de la violence dans l’Histoire.

Philippe Mayaux

Né en 1961 à Roubaix,vit et travaille à Montreuil
Depuis la fin des années 1980, la pratique de Philippe Mayaux navigue entre peinture, sculpture et installation. Héritier de Marcel Duchamp et de Francis Picabia, l’artiste remet en question l’idée de virtuosité et de beauté, créant une œuvre à l’humour provocant et volontiers érotique. À la fois savant et caustique, construit aux frontières du réel et de la fiction, son univers aux couleurs psychédéliques joue sur l’hybridité, la métamorphose et les associations énigmatiques. L’artiste est défendu par la Galerie Loevenbruck.

Gérard Garouste

Né en 1946 à Paris, vit et travaille entre Pariset la Normandie
Peintre et sculpteur, obsédé par les questions de l’origine et de la transmission, Garouste développe une œuvre qui dialogue avec l’héritage des maîtres et interroge les grands mythes fondateurs. Remettant en question l’image et les mots, son travail assimile diverses sources, peinture, culture populaire, textes sacrés et littéraires. Jouant sur l’énigme et l’association d’idées, ses toiles intemporelles et ambivalentes créent un monde fait de joie et d’intranquillité, entre réel et fantastique. Il fait partie des figures phares de la Galerie Daniel Templon.

Françoise Pétrovitch

Née en 1964 à Chambéry,vit et travaille à Cachan
Artiste plasticienne, enseignante à l’école supérieure Estienne, Françoise Pétrovitch développe depuis les années 1990 une œuvre aux formes multiples : peinture, dessin, gravure, sérigraphie, céramique, vidéo et installation. Hybride et ambivalent, son univers oscille entre l’intime et le collectif, le quotidien et l’universel. Peuplé de figures mêlant l’homme et l’animal, l’enfance et l’adolescence, son travail questionne l’absence, le fragment, la disparition, l’intranquillité de l’être. L’artiste est défendue par la Galerie Semiose.

Gérard Traquandi

Né en 1952 à Marseille,vit et travaille entre Aix-en-Provence et Paris
Sorti des Beaux-Arts à la fin des années 1970, Traquandi intègre progressivement la peinture à sa pratique, passant par une expérience du dessin, du collage et de la photographie. Il développe depuis une œuvre qui joue d’une tension permanente entre réel et métamorphose, figuration et abstraction. Style expressionniste, gestualité affirmée, empreintes et reports : son travail renouvelle la tradition picturale abstraite en même temps qu’il réinvente une singulière figuration de la nature (Galerie Catherine Issert et Laurent Godin).

Jean-Michel Alberola

Né en 1953 à Saïda en Algérie,vit et travaille à Paris
Ayant émergé dans les années 1980, sa pratique picturale se situe aux frontières de la figuration et de l’abstraction, réinventant un vaste musée imaginaire, du classique au moderne. Un univers pictural protéiforme qui explore divers médiums : néons, sculpture, livres d’artistes ou films. Aux multiples facettes, son travail étudie l’ambivalence et la fragilité de l’homme, du réel et de l’art, mêlant réflexions artistiques avec engagements politiques et sociaux, avec humour et poésie (Galerie Templon et Catherine Issert).

Lucie Picandet

Née en 1982 à Paris,vit et travaille entre Fontainebleau et Paris
Formée aux Beaux-Arts de Paris, mais ayant aussi suivi des études supérieures en philosophie, théologie et esthétique, Lucie Picandet développe un univers poétique complexe, à l’excentricité surréaliste. Mêlant les techniques, ici, broderie, là, aquarelle ou peinture, son travail accorde à l’écriture une place essentielle : la plupart de ses œuvres découlent de fictions inédites rédigées par l’artiste en vers ou en prose (Galerie Vallois).

Prune Nourry

Née en 1985 à Paris
Diplômée de l’École Boulle, Prune Nourry vit et travaille à New York. Artiste plasticienne multidisciplinaire, Prune Nourry mêle dans sa pratique la sculpture, l’installation, la performance et la vidéo. Aux frontières de la science et de l’anthropologie, étayé par de nombreuses recherches et entretiens auprès de scientifiques, son travail questionne la bioéthique, plus particulièrement le problème de la sélection de l’enfant par la science et la manière dont les nouvelles techniques de procréation assistée mènent vers une évolution artificielle de l’humain (représentée par la Galerie Daniel Templon).

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°727 du 1 octobre 2019, avec le titre suivant : 15 artistes de la scène française à la Fiac

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