XXIe Siècle - Est-ce qu’il s’agira de montrer un cimetière de nos ancêtres ? Telle est la question qu’ont pu se poser les représentants de trois villages d’Amazonie brésilienne, ceux des peuples ashaninka, mebêngôkre (kayapo), wayana et apalaï, approchés par le Musée des confluences en vue de cette exposition.
Ils ont découvert qu’il s’agissait, au contraire, de partager avec le public occidental la culture vivante de l’Amazonie, à travers le regard des habitants de leurs villages, qui y témoignent de leurs traditions, leurs spiritualités, leurs rituels, leur vie quotidienne, mais aussi de leur lutte pour leur identité et leur existence même au cœur de la forêt. Dès la première salle, les idées reçues du visiteur volent en éclat : l’Amazonie n’est pas une « forêt vierge » impénétrable, mais une terre habitée, une forêt soignée par ses habitants, qui vivent en symbiose avec elle depuis des millénaires, comme le montrent les peintures rupestres, les céramiques et les images aériennes de géoglyphes, ces mystérieux fossés géométriques dissimulés sous la forêt depuis des siècles. Puis, place aux vivants ! Parures, coiffes traditionnelles en plumes ou contemporaines, fabriquées avec des pailles en plastique, vannerie à motifs, instruments de musique ou reproductions de peintures corporelles sur tissus invitent le visiteur à déambuler dans ces villages amazoniens. Pour faire vivre ces objets, collectés pour enrichir le fonds du musée – environ 500 pièces au total, dont 220 sont exposés –, des films et des photographies donnent la parole aux quatre peuples. Un parcours instructif et captivant, vibrant de vie, accessible même aux plus jeunes.
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Vivante Amazonie
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°786 du 1 juin 2025, avec le titre suivant : Vivante Amazonie