XXe siècle - Derrière le couple d’artistes mythique formé par Niki de Saint Phalle (1930-2002) et Jean Tinguely (1925-1991), se cache le soutien inconditionnel d’une figure, un peu oubliée de nos jours : celle de Pontus Hulten (1924-2006).
Artiste dans l’âme, conservateur de musée visionnaire, il est immédiatement séduit par le travail de Tinguely sur le mouvement, puis par l’œuvre colorée de Saint Phalle qu’il rencontre par son entremise. Bien vite, Pontus Hulten se démène pour que leurs créations intègrent les plus prestigieuses institutions et les accompagne dans leurs projets les plus fous. Leur iconique Hon (Elle, en suédois), gigantesque « Nana » pensée comme une installation éphémère, occupe toute une salle du Moderna Museet de Stockholm, alors dirigé par Pontus Hulten. Lorsqu’il prend la tête du Musée national d’art moderne du Centre Pompidou, après avoir participé à sa préfiguration, c’est une œuvre de Tinguely qu’il choisit d’exposer sur l’une des terrasses, n’en déplaise aux voisins gênés par les crissements métalliques qu’émet la sculpture motorisée. C’est cette fructueuse collaboration, cette complicité amoureuse et amicale que le Grand Palais met en lumière dans une exposition ludique, débordante de couleurs et de bruits. Machine lanceuse de ballons, monstre aspergé de peinture, dispositifs absurdes qui se mettent subitement en mouvement… Au côté des œuvres emblématiques des deux artistes, des vidéos, photographies d’archives et correspondances personnelles témoignent des liens indéfectibles qui unissaient le trio.
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Un trio artistique nommé désir
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°788 du 1 septembre 2025, avec le titre suivant : Un trio artistique nommé désir





