XXe Siècle - Voilà cent ans que s’ouvrait à Paris l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels.
Si, en 1925, le terme « Art déco » n’existait pas encore, l’événement consacrait un courant nouveau, nourri des formes géométriques du monde moderne comme de la nouvelle perception de la réalité proposée par les cubistes. Paris est alors une fête, et ce mouvement s’épanouit dans les créations luxueuses des grands décorateurs de cette capitale qui attire alors les artistes du monde entier. Certes. Mais l’exposition « L’Art déco des régions. Modernités méconnues » nous invite à tourner notre regard vers les productions des régions françaises, pour nous défaire de nos œillères. D’emblée, une carte didactique donne à voir les pavillons d’une vingtaine de régions implantés en 1925 sur l’esplanade des Invalides. Les provinces françaises ont en effet saisi l’occasion pour contrer les préjugés assimilant l’art régional aux seuls pastiches de l’ancien ou du pittoresque. Très riche, le parcours du Musée de Valence nous fait voyager de la Bretagne, dont il montre un ensemble mobilier présenté à l’Exposition de 1925, aux « gants fantaisies » créés dans l’entre-deux-guerres à Grenoble, capitale du gant de luxe au XVIIIe siècle, en passant par les services de Limoges, qui s’ornent alors de disques sécants, de suites de triangles ou d’éventails décalés. Bien construit et décapant, ce tour de France où l’on butine avec allégresse d’une région à l’autre se prolonge par un riche catalogue, abondamment illustré, qui approfondit avec rigueur et fraîcheur ce sujet encore largement inédit.
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Tour de France de l’Art déco
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°790 du 1 novembre 2025, avec le titre suivant : Tour de France de l’Art déco







