Italie - Art ancien

Phidias, maître de la sculpture grecque

Musées du Capitole - Jusqu’au 5 mai 2024

Par Olivier Tosseri, correspondant en Italie · L'ŒIL

Le 26 février 2024 - 327 mots

ROME / ITALIE

Les musées du Capitole de Rome présentent la toute première exposition monographique consacrée au grand maître de la sculpture classique : Phidias (vers 490-430 av. J.-C.), peintre, orfèvre et surtout architecte et sculpteur.

Parthénon. Périclès le fait passer à la postérité en lui confiant l’ensemble des travaux entrepris sur l’acropole d’Athènes, en particulier la décoration de la frise du Parthénon. Ce monument emblématique figure au cœur de cette exposition, qui relève le défi de brosser le parcours biographique et artistique de Phidias. Plus de 100 œuvres sont rassemblées, provenant des plus grandes institutions culturelles italiennes et internationales dont le MET de New York, les musées du Vatican, du Louvre ou encore le Mann de Naples. Vestiges archéologiques originaux grecs, copies antiques romaines mais aussi des tableaux, des monnaies et des dessins sont rassemblés dans six sections pour retracer l’évolution de ­Phidias, son influence hors du monde grec, et l’époque dans laquelle il a vécu. Ses statues monumentales pour le culte de la déesse Athéna ou encore celles en l’honneur de Zeus à Olympie ayant disparu, l’accent est mis sur le monument qui orne l’Acropole, dès le début de l’exposition. Celle-ci s’ouvre avec la Pallas au Parthénon, tête féminine coiffée du monument athénien, réalisée en 1896 par Auguste Rodin. Au cœur du parcours, le visiteur pourra découvrir le monument au temps de sa splendeur grâce à une installation multimédia en réalité augmentée. Et surtout admirer quatre fragments originaux de la frise, conservés au musée de l’Acropole et au Kunsthistorisches Museum de Vienne. Car le Parthénon n’a pas seulement été victime du « vol » de Lord Elgin en 1801, il a aussi été largement détruit au XVIIe siècle. Les musées du Capitole présentent de rares documents témoignant de sa riche décoration : le Codex Hamilton 254 datant du XVe siècle et contenant la plus ancienne image du monument en Europe, mais aussi les dessins de Jacques Carrey réalisés en 1674 et prêtés par la Bibliothèque nationale de France.

« Phidas »,
Musei Capitolini, Villa Caffarelli, piazza del Campidoglio 1, Rome (Italie).

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°773 du 1 mars 2024, avec le titre suivant : Phidias, maître de la sculpture grecque

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