Architecture

Norman Foster, du high- tech au design global

Centre Pompidou, Paris-4e – Jusqu’au 7 août 2023

Par Mathieu Oui · L'ŒIL

Le 23 mai 2023 - 313 mots

Architecture -  On lui doit le viaduc de Millau, le dôme de verre du Reichstag de Berlin, la Hearst Tower de New York et la tour Gherkin à Londres.

Sir Norman Foster, architecte emblématique du mouvement high-tech, est à l’honneur au Centre Pompidou. Né en 1935 à Manchester, il fonde sa première agence en 1963 avec Richard Rogers, qui sera l’un des auteurs, avec Renzo Piano, du Centre Pompidou. À la fin des années 1960, sa collaboration avec l’Américain Richard Buckminster Fuller – il l’assiste dans ses travaux théoriques – jettera les bases d’une conception synthétique, alliant déploiement des technologies et compréhension de la notion d’environnement. Sous le commissariat de Frédéric Migayrou, l’exposition rétrospective retrace sur 2 000 m2 les grandes étapes de la carrière de l’architecte, avec ses réalisations les plus emblématiques : le siège de la Hongkong and Shanghai Banking Corporation (Hong Kong, 1979-1986), l’aéroport international de Hong Kong (1992-1998) ou l’Apple Park (Cupertino, États-Unis, 2009-2017). Plus d’une centaine de projets sont abordés à travers des plans, maquettes, esquisses, photos et vidéos. Le parcours, articulé autour de sept thématiques (« Nature et urbanité », « Enveloppes et structures », « La ville verticale », « Sites et planifications », « Réseaux et mobilité »…), est ponctué d’œuvresde Fernand Léger, Constantin Brancusi, Umberto Boccioni et Ai Weiwei. L’occasion de mieux comprendre la vision globale du Britannique, qui a beaucoup construit en France et dont le style associe « clarté, invention et pure virtuosité artistique » (jury du prix Pritzker). Œuvre majeure de sa carrière, le Carré d’art, dans le centre historique de Nîmes, célèbre cette année son trentième anniversaire. Face à l’ancien temple romain de la Maison carrée, Foster a imaginé un parallélépipède de verre agrémenté d’un fin auvent et de délicates colonnes blanches. « On a rarement atteint une telle justesse dans la juxtaposition entre architecture contemporaine et construction ancienne », soulignait à son propos le jury du prix Pritzker, qui lui fut décerné en 1999.

« Norman Foster »,
Centre Pompidou, place Georges-Pompidou, Paris-4e, centrepompidou.fr

Thématiques

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°765 du 1 juin 2023, avec le titre suivant : Norman Foster, du high- tech au design global

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