Photo - « C’est en pêchant, enfant, que j’ai perçu et appris le métier de photographe : s’immerger, concentrer son champ de vision… », confie Jean Gaumy (né en 1948) dans le livre accompagnant l’exposition que lui consacre le Musée de la Marine.
Cette exposition s’est faite en collaboration avec la Médiathèque du patrimoine et de la photographie, à laquelle le photographe, membre de l’agence Magnum, a donné ses archives. « Pleine mer », projet mené pendant une quinzaine années sur les derniers chalutiers en Bretagne et ses hommes d’équipage, est l’un de ses récits les plus connus. Les images en noir et blanc portent le souffle de cette communauté humaine, vécue au plus près. Tout comme ses premières histoires de mers et de rivages, notamment celles portant sur les employées de la Boucane de Fécamp, conserverie de poissons depuis disparue. Le court métrage en couleurs, qu’il réalisa sur ces femmes au travail pénible et répétitif, fut son premier film et fut primé au Festival international Jean Rouch en 1984. L’œuvre de Jean Gaumy liée à la mer réserve d’autres histoires de pêche à Long Island, en Espagne et ailleurs, dans des expéditions à bord de sous-marins et au pôle Nord avec des scientifiques. Naufrage du pétrolier l’Amoco Cadiz, disparition du pétrolier Erika, plateformes pétrolières en mer du Nord et éoliennes au large de Fécamp où il s’est installé en 1995 : son regard porte sa « conscience pour la protection de la nature », mais aussi le glissement d’une photographie documentaire à une photographie plus abstraite, « déréalisante » préfère dire Jean Gaumy, dont la nomination comme Peintre Officiel de la Marine en 2008, dans la catégorie photographe et cinéaste, le vit intégrer un corps encore peu ouvert ces médiums.
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Histoires de mers et de rivages
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°787 du 1 juillet 2025, avec le titre suivant : Histoires de mers et de rivages





