Photo - Les collections de photographies de la Galerie du Château d’eau et des Abattoirs n’avaient jusqu’à présent jamais dialogué entre elles.
Seule celle des Abattoirs avait fait l’objet d’une exposition au Château d’eau en 2000. Cette année-là, la création du Musée des abattoirs avait permis la réunion des collections du Musée d’art moderne de Toulouse et du Fonds régional d’art contemporain, depuis enrichies par le dépôt du Centre Pompidou de 1 400 photographies de la donation Daniel Cordier. À la différence du Château d’eau créé en 1974 par le photographe Jean Dieuzaide qui souhaitait montrer la pluralité des écritures photographiques, ces institutions ne procédaient à l’acquisition des photographies qu’en fonction des artistes. Après l’annonce de la fermeture pour travaux de la galerie toulousaine, Lauriane Gricourt, directrice des Abattoirs, a invité Christian Caujolle, conseiller artistique du Château d’eau, à concevoir ensemble une exposition à partir de leurs collections. Il s’est agi de constituer un parcours fluide et vivant qui ne se contentait pas de retracer l’histoire des deux collections mais, à partir du thème de la représentation du corps, d’offrir de salle en salle différents points de vue sur le portrait, l’autoportrait, la mise en scène, l’instantané, la composition, l’ordinaire… La question de l’instantané – de la photographie sur le vif, mise en scène ou non –, fait ainsi dialoguer Jean Dieuzaide, Sabine Weiss, Robert Doisneau avec Mohamed Bourouissa, Jean-Marc Bustamante, Bernard Faucon, Denis Darzacq, Seton Smith, Matt Wilson et Mwangi Hutter. Une fois mises côte à côte, ces écritures visuelles très différentes s’avèrent pertinentes et complémentaires. De salle en salle, d’autres associations inédites décloisonnent les catégories dans lesquelles ont été cantonnés nombre de photographes. Une sélection de livres photo rappelle le moyen d’expression à part entière qu’ils représentent. Dans la nef, espace central du musée, se déploie une autre thématique : la fragmentation du corps sous l’œil d’Annette Messager, Jeff Wall, Pilar Albarracín, Dimitra Dede et Gina Pane.
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Dialogues inédits
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°781 du 1 décembre 2024, avec le titre suivant : Dialogues inédits