Comprendre... Charley Toorop

Par Manou Farine · L'ŒIL

Le 23 février 2010 - 196 mots

Bergense School
C’est dans cette bourgade côtière que se rassemblent des artistes entre 1915 et 1925. Sous l’impulsion d’Henri Le Fauconnier – transfuge du cubisme –, les peintres y rompent avec les reliquats de l’impressionnisme et s’engouffrent dans la brèche expressionniste. Scènes de terroir et natures mortes, palette sombre et contrastée opèrent à une synthèse entre cubisme et intensité chromatique des fauves. Toorop s’y forme par le relais du groupe Het Signaal.

De Stijl
Bien qu’elle ait noué une amitié féconde avec Mondrian, Charley n’a jamais adhéré au mouvement qu’il initie en 1917 avec Van Doesburg. Son réalisme pourrait même se lire comme une contre-proposition aux projets de synthèse et à la grille systématique formulée par l’abstraction de De Stijl. Reste un terreau symboliste commun qui pourrait bien relativiser le gouffre théorique qui les sépare.

Nieuwe Zakelijkheid
Transfuge de la mouvance du même nom en Allemagne (Neue Sachlichkeit), sa version néerlandaise en est bien différente. Sans contours précis, trouvant écho en musique comme en architecture, elle en reprend le caractère rigoureusement figuratif et la facture lisse et y ajoute un rendu plastique, des influences constructivistes et une manifeste résonance hollandaise et rurale. Toorop y est souvent associée.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°622 du 1 mars 2010, avec le titre suivant : Comprendre... Charley Toorop

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