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40 expos à ne pas manquer en 2024

Par L'Œil · L'ŒIL

Le 1 janvier 2024 - 5215 mots

L’année 2024 s’annonce riche en belles expositions. Pour vous en donner un avant-goût, voici notre sélection.

Paravent à six volets, illustration du Genji Monogatari, époque Momoyama, fin XVIe-début XVIIe siècle, collection particulière. © Marc Boyadjian.
Paravent à six volets, illustration du Genji Monogatari, époque Momoyama, fin XVIe-début XVIIe siècle, collection particulière.
© Marc Boyadjian

Janvier-Février

Dans l’œil de Lacan

Centre Pompidou-Metz (57) - Du 31 décembre 2023 au 27 mai 2024
Un œil grand ouvert, bleu, avec des nuages qui passent dans l’iris : le Faux Miroir de Magritte, qui fera le voyage du MoMA de New York jusqu’au Centre Pompidou-Metz, est sans doute l’un des emblèmes de l’exposition que le musée consacre aux rapports du psychanalyste Jacques Lacan avec les arts, un peu plus de 40 ans après sa mort. « C’est à la fois un œil que nous regardons, mais il nous regarde également », explique l’un des commissaires de l’exposition, l’historien de l’art Bernard Marcadé. À la manière de cet œil, cette exposition étonnante joue sur plusieurs niveaux. Elle met en lumière les œuvres que Lacan a possédées, notamment l’Origine du monde de Courbet, sans doute achetée sur les conseils de sa femme, Sylvia. Elle évoque aussi l’art de son temps auquel il s’est intéressé, de Duchamp à Dali, et présente, enfin, des créations d’artistes qui rendent hommage à sa pensée ou font écho à la psychanalyse, à l’instar d’Annette Messager, de Louise Bourgeois, de Pierre Huyghe ou de Douglas Gordon.
• « Lacan, l’exposition. Quand l’art rencontre la psychanalyse », centrepompidou-metz.fr

Marie Zawisza

Le surréalisme belge en fête

Bozar, Bruxelles (Belgique) - Du 21 février au 16 juin 2024
100 ans, ça se fête ! Nos amis belges célèbrent donc l’anniversaire de l‘apparition du surréalisme avec une vaste exposition. Bien que né à Paris, ce mouvement d’avant-garde est en effet indissociable du plat pays. Le projet met en avant ses plus illustres représentants : René Magritte, Paul Delvaux, mais aussi Jane Graverol. Le subversif Paul Nougé, considéré comme un pionnier du mouvement avec ses poèmes audacieux, est également à l’honneur, tout comme sont mis en lumière les échanges internationaux, le contexte historique, ainsi que la place des femmes dans cette utopie artistique et politique.
• « Histoire de ne pas rire. Le surréalisme en Belgique », www.bozar.be

Isabelle Manca-Kunert

Chefs-d’œuvre baroques

Musée Anne de Beaujeu, Moulins (03) - Du 9 février 2024 au 5 janvier 2025  
Le XVIIe siècle, le « seicento », a ouvert une page particulièrement faste pour le Bourbonnais. Les commandes de la noblesse et du clergé stimulent la réalisation de nombreux chefs-d’œuvre signés par Laurent de La Hyre, Pierre Parrocel, Isaac Moillon ou Rémy Vuibert, élève de Simon Vouet. Grâce à de nombreux prêts, l’exposition propose de découvrir un ensemble de tableaux rarement montrés, dont six très grands formats restaurés pour l’occasion. 
• « Trésors du baroque. Peintures en Bourbonnais », musees.allier.fr

Stéphanie Lemoine

En visite chez Léonce Rosenberg

Musée Picasso, Paris-3e - Du 30 janvier au 19 mai 2024
Si, au terme de cette année Picasso, vous frisez l’overdose du maître catalan, c’est le moment d’aller au Musée Picasso ! Car l’exposition qui ouvre ses portes à la fin du mois n’a qu’un lien très indirect avec l’artiste. Elle évoque le collectionneur et marchand Léonce Rosenberg, important promoteur du cubisme et de la peinture abstraite. En 1928, au faîte de sa réussite, il passe une incroyable commande à plusieurs artistes, qu’il charge de décorer son appartement de 300 m2, situé rue de Longchamp, dans le 16e arrondissement. Son principe : un artiste pour chacune des onze pièces du logement. Grâce à un important travail de recherche, l’ensemble des œuvres et du mobilier ayant été dispersé, les commissaires en proposent une reconstitution qui montre l’appétence du collectionneur pour la modernité. Points d’orgue, le cycle des Gladiateurs, réalisé par De Chirico pour le hall d’entrée, et Transparences, créé par Picabia pour la chambre à coucher de son épouse. 
• « Dans l’appartement de Léonce Rosenberg. De Chirico, Ernst, Léger, Picabia… », www.museepicassoparis.fr

Aude-Claire de Parcevaux

Anna Boch enfin consacrée

Musée de Pont-Aven (29) - Du 3 février au 26 mai 2024
Mais comment a-t-on pu l’oublier pendant si longtemps ? Anna Boch (1848-1936) était en effet une pionnière, une mécène d’avant-garde, une voyageuse téméraire, mais surtout une artiste talentueuse. Peintre néo-impressionniste, elle eut même l’heur d’être la seule femme à exposer au sein des XX, le cercle bruxellois qui réunissait la crème de l’art moderne du plat pays, et ses tableaux furent achetés de son vivant par l’État belge. Une véritable consécration. Les musées se penchent enfin sur sa passionnante carrière et dressent un panorama de sa production et de sa trajectoire qui forcent le respect.
• « Anna Boch. Un voyage impressionniste », www.museepontaven.fr

Isabelle Manca-Kunert

Trésors de la Seine

Crypte archéologique de l’île de la Cité, Paris-4e  - Du 31 janvier à la fin 2024
Une statuette d’Apollon de l’époque gallo-romaine, des armes pour chasser ou se battre, des ex-voto adressés à la bienveillance de la divinité de la Seine ou encore un mascaron, retrouvé en novembre 2014 au pied du Pont-Neuf : ce sont quelques-uns des étonnants objets recueillis à Paris dans le lit de la Seine ou sur ses berges. Ils sont près de 150 à s’inviter dans la crypte archéologique de l’île de la Cité, pour nous raconter la longue histoire des interactions entre les hommes et ce fleuve qui a façonné Paris, depuis les premières installations humaines jusqu’à nos jours. Ce parcours chronologique offre en outre l’occasion d’en apprendre davantage sur les méthodes scientifiques d’interprétation et de datation de ces vestiges. 
• « Dans la Seine. Objets trouvés de la préhistoire à nos jours », www.crypte.paris.fr

Marie Zawisza

Une autre histoire de l’abstraction

Musée de Tessé, Le Mans (72) - Du 9 février au 10 juin 2024
Un gourmand panorama de trois décennies de peinture abstraite en France ! Des années 1960 aux années 1980, le parcours réunit des artistes qui ont continué à poser la question de la peinture après que les avant-gardes en eurent décrété l’hypothétique fin. Des plus lyriques aux plus minimalistes, tous ont repensé de manière singulière les possibilités du tableau, dans une libération du geste et de la couleur.
• « Le choix de la peinture. Une autre histoire de l’abstraction 1962-1989 », lemans.fr 

Amélie Adamo

Mars

La fabrique de l’impressionnisme

Musée d’Orsay, Paris-7e - Du 26 mars au 14 juillet 2024
C’est clairement l’événement phare du printemps prochain. Il y a près de 150 ans, le 15 avril 1874, était inaugurée dans l’atelier du photographe Nadar, au 35, boulevard des Capucines, une exposition regroupant une trentaine de jeunes artistes inconnus, dont Monet, Renoir, Degas, Morisot, Pissarro, Sisley ou encore Cézanne. Dix jours plus tard, s’appuyant sur le titre d’une des œuvres, Impression, soleil levant, le critique Louis Leroy qualifiait ce groupe d’« impressionnistes », pour le tourner en dérision. Quel sens donner à cette exposition légendaire ? Comment comprendre le choc de ses contemporains ? À l’occasion de cet anniversaire, le Musée d’Orsay souhaite permettre au public d’appréhender la nouveauté radicale de ce mouvement. L’exposition revient donc sur le contexte de l’époque et sur la genèse de cette réunion, dont on n’a conservé aucune image. Proposant une sélection d’œuvres ayant figuré chez Nadar, elle les met en perspective avec des peintures présentées au Salon la même année. Parallèlement, dans la galerie Amont du musée, une expérience immersive en réalité virtuelle convie les visiteurs à assister à l’inauguration de l’exposition dans l’atelier de Nadar, fidèlement reconstitué au terme d’un travail de recherche de deux ans.
• « Paris 1874. Inventer l’impressionnisme », www.musee-orsay.fr 

Marie Zawisza

Antoine de Galbert, collectionneur éclectique

MAC Lyon (69) - Du 8 mars au 7 juillet 2024
On se souvient de la qualité des expositions présentées à la Maison rouge à Paris entre 2004 et 2018. Si le lieu n’existe plus, Antoine de Galbert n’a pas cessé de soutenir l’art contemporain pour autant. Ce ne sont donc pas moins de 250 œuvres issues de sa collection éclectique, rassemblant à la fois des artistes connus et des jeunes talents, qui sont présentées au Musée d’art contemporain de Lyon, dans une exposition pensée en étroite collaboration avec le collectionneur. On y croise, entre autres, des œuvres de Miriam Cahn, Jérôme Zonder, Zanele Muholi ou encore Mika Rottenberg.
• « Désordres – Extraits de la collection Antoine de Galbert »,  www.mac-lyon.com

Anne-Charlotte Michaut

Hockney made in Normandy !

Musée des beaux-arts, Rouen (76)- Du 22 mars au 22 décembre 2024
Installé dans un village du pays d’Auge depuis 2019, David Hockney y explore inlassablement la luminosité changeante de la campagne normande. Avec son iPad pour palette, il ravive ainsi dans son jardin, qui est un peu son Giverny, la démarche des impressionnistes. Nul étonnement, donc, à le voir figurer en 2024 parmi les têtes d’affiche de Normandie impressionniste. Pour la 5e édition de cet événement, le Musée des beaux-arts de Rouen met le peintre anglais à l’honneur grâce à une série de paysages et de portraits « 100 % made in Normandy ». L’artiste octogénaire y renoue avec la toile, et donne à voir un corpus d’œuvres inédites où la couleur éclate.
• « David Hockney Normandism »,  mbarouen.fr

Stéphanie Lemoine

Un âge d’or méconnu

Musée de Cluny, Paris-5e - Du 12 mars au 16 juin 2024
20 ans après la superbe exposition « Paris 1400 » au Louvre, le Musée de Cluny poursuit l’exploration des arts en France au XVe siècle. Axée sur le règne tumultueux de Charles VII, l’exposition dévoile l’exceptionnel renouveau qui anime alors le royaume. Une sélection de peintures, de sculptures, de vitraux, de tapisseries et de pièces d’orfèvrerie font revivre cet âge d’or. Le public pourra, entre autres, admirer des objets exceptionnels, tels que le manuscrit des Grandes Heures de Rohan et le célèbre dais de Charles VII. Un focus est également consacré à Jean Fouquet, le plus célèbre peintre français du Moyen Âge.
• « Les arts en France sous Charles VII (1422-1461) », www.musee-moyenage.fr

Isabelle Manca-Kunert

Vacillement des certitudes

Collection Pinault, Paris-1er - Du 20 mars à septembre 2024
Chaque nouveau cycle de programmation de la Bourse de commerce offre de découvrir une facette de l’immense collection d’art constituée par l’homme d’affaires français. Cette fois, le thème du vertige retenu par Jean-Marie Gallais, commissaire de l’exposition, invite à un vacillement des certitudes, tel que le donnent à ressentir les œuvres d’une vingtaine d’artistes, de Maurizio Cattelan à Christopher Wool en passant par Peter Doig, Bridget Riley, Sturtevant, Luc ­Tuymans, etc.
• « Le monde comme il va », www.pinaultcollection.com

Anne-Cécile Sanchez

Voyage au centre de la terre

Louvre-Lens, Lens (62) - Du 27 mars au 22 juillet 2024
Comme un clin d’œil au passé minier du territoire, le musée propose au visiteur un étonnant parcours sous terre, ponctué de 250 œuvres de toutes les époques. Voyageant de l’antre de la sybille de Cumes aux mondes imaginaires d’éva Jospin, de la caverne de Platon au métro urbain, il offre de découvrir les géographies des mondes infernaux, mais aussi les trésors de la terre : pierres précieuses, semi-précieuses ou fossiles. Sans oublier un hommage spécial aux héros de la mine, ces orphées des temps modernes.
• « Mondes souterrains », www.louvrelens.fr

Aude-Claire de Parcevaux

L’homme de la forêt

Petit Palais, Paris-8e - Du 5 mars au 7 juillet 2024
Au XIXe siècle, un homme avait déjà fait de la nature sa religion, et de la défense des arbres son combat. Cet homme, c’est Théodore Rousseau (1812-1867), le chef de file des peintres de Barbizon. La première grande exposition qui lui est dédiée permet de redécouvrir cet artiste fasciné par les arbres qui, dès 1853, inquiet de l’industrialisation, fait classer une partie de la forêt de Fontainebleau en « réserve artistique ».
• « Théodore Rousseau. La voix de la forêt », www.petitpalais.paris.fr

Aude-Claire de Parcevaux

Chantal Akerman en majesté 

Bozar, Bruxelles (Belgique) - Du 14 mars au 21 juillet 2024
Jeanne Dielman, de Chantal Akerman (1950-2015), a été élu meilleur film de l’histoire par la revue du British Film Institute. Bozar rend un hommage à la réalisatrice belge, avec une rétrospective d’envergure qui retrace son parcours. Incontournable.
• « Chantal Akerman. Traveling », www.bozar.be

Anne-Cécile Sanchez

Le futur et ses prophètes 

Monastère royal de Brou, Bourg-en-Bresse (01) - Du 30 mars au 23 juin 2024
Flamboyant monument gothique, le Monastère royal de Brou s’associe à l’espace d’art contemporain H2M, à Bourg-en-Bresse, pour une exposition en deux volets. « Prédictions. Les artistes face à l’avenir » s’intéresse, à travers ses représentations artistiques, à l’éternelle fascination exercée par le futur. De Gustave Doré à Chagall, Rodin, Dürer ou Foujita, 80 œuvres témoignent de cette passion occidentale pour les prophéties, prétexte à une agréable déambulation dans l’histoire de l’art.
• « Prédictions. Les artistes face à l’avenir », www.monastere-de-brou.fr

Anne-Cécile Sanchez

Avril-mai

La pyramide du Templo Mayor livre ses secrets

Musée du quai Branly, Paris-7e - Du 3 avril au 8 septembre 2024
Le 21 février 1978, des vestiges de l’ancienne cité de ­Tenochtitlan, capitale de la civilisation mexica, longtemps nommée à tort aztèque, étaient retrouvés dans les sous-sols du centre historique de Mexico. C’est le début d’une trépidante épopée archéologique, qui durera jusqu’en 2022, au cours de laquelle sera exhumée une grande partie de l’enceinte sacrée mexica, en particulier le Templo Mayor, une pyramide double de 45 m de hauteur. L’exposition nous présente ces découvertes, révélant des rituels longtemps ignorés, l’art et l’architecture de l’empire mexica (1428-1521). À travers près de 500 œuvres provenant majoritairement du Mexique, le parcours met en lumière la splendeur de cette civilisation, sa vision du monde, ses dieux, son histoire. Un temps fort est consacrée au Templo Mayor : dans un décor de plus de 5 m de hauteur reprenant les contours de la pyramide seront présentées ses offrandes exceptionnelles.
• « Mexica. Des dons et des dieux au Templo Mayor », www.quaibranly.fr 

Marie Zawisza

Les Cathares par-delà les clichés

Musée Saint-Raymond, Couvent des Jacobins, Toulouse (31) - Du 5 avril 2024 au 5 janvier 2025
Peu d’événements médiévaux condensent autant de clichés que la croisade contre les Albigeois au XIIIe siècle, qui convoque une kyrielle de fantasmes, avec ses bûchers d’hérétiques, ses châteaux mythiques et ses inquisitions sanglantes. Ces épisodes dramatiques ont logiquement généré un riche imaginaire visuel. Le Musée Saint-Raymond et le Couvent des Jacobins proposent la première grande exposition sur le sujet et le mettent en perspective, grâce à 300 objets issus des plus grandes institutions.
• « Cathares. Toulouse dans la croisade », jacobins.toulouse.fr 

Isabelle Manca-Kunert

David Douard, commissaire

Fondation Pernod Ricard, Paris-8e - Du 7 mai au 13 juillet 2024
On connaît David Douard (né en 1983) pour ses œuvres et ses installations mais c’est, cette fois, la casquette de commissaire d’exposition qu’il lui a été proposée. Des œuvres aux médiums et vocabulaires plastiques variés, réalisées par des artistes d’horizons divers, seront rassemblées dans une exposition collective « conçue comme un environnement total ». C’est la création même que David Douard a voulu explorer, en s’intéressant à la manière dont les échanges et les influences entre les artistes nourrissent leurs pratiques et leurs sensibilités. Une exposition qui promet une plongée dans les coulisses de la création artistique.
• « Crumbling The Antiseptic Beauty », www.fondation-pernod-ricard.com

Anne-Charlotte Michaut

En visite dans l’Atelier rouge

Fondation Louis Vuitton, Paris-16e - Du 7 mai au 9 septembre 2024
Alors qu’en novembre 2024 on célébrera les 70 ans de la mort d’Henri Matisse, la fondation organise une exposition événement autour du chef-d’œuvre du peintre, L’Atelier rouge. L’histoire de ce tableau, d’abord créé avec différentes couleurs puis entièrement repeint en rouge, est ici retracée, tout comme son destin exceptionnel. Commandé à Matisse par le collectionneur Sergueï Chtchoukine, il voit sa notoriété exploser après son acquisition par le MoMA en 1949. C’est alors qu’est comprise sa nouveauté radicale, et son « abstraction », grâce à la présence obsédante de ce rouge. L’occasion d’évoquer l’importance de la peinture de Matisse dans l’après-guerre, avec des prêts exceptionnels, notamment du MoMA.
• « Matisse. L’Atelier rouge », www.fondationlouisvuitton.fr

Aude-Claire de Parcevaux

À cheval avec Géricault

Musée de la vie romantique, Paris-9e - Du 15 mai au 15 septembre 2024
Pour célébrer le bicentenaire de la mort de Théodore Géricault (1791-1824), le musée a choisi un angle original, bien éloigné du Radeau de La Méduse, celui du cheval. L’exposition montre comment, reprenant sans cesse ce motif, le peintre romantique y met toute sa sensibilité, faisant de l’animal le miroir des passions humaines. Pour ce cavalier émérite, l’écurie est un prolongement de l’atelier et le lieu privilégié de son observation du réel, lui qui mourra à 32 ans, des suites d’une chute de cheval !
• « Les chevaux de Géricault », museevieromantique.paris.fr

Aude-Claire de Parcevaux

Jean Hélion tout entier

Musée d’art moderne, Paris-16e - Du 22 mars au 18 août 2024
Jusqu’ici, les rétrospectives dédiées à Jean Hélion ont eu tendance à valoriser la période abstraite, qui est à la fois la plus connue et la plus prisée. « La prose du monde » affiche un tout autre parti-pris : embrasser l’intégralité de l’œuvre du peintre depuis les années 1920 jusqu’à sa mort, en 1987, pour mieux réévaluer sa place dans l’histoire de l’art du XXe siècle. L’occasion de découvrir un artiste ancré dans son époque, volontiers écrivain, et qui n’a cessé d’osciller entre figuration et abstraction.
« Jean Hélion. La prose du monde », www.mam.paris.fr 

Stéphanie Lemoine
Les JO des musées

En amont des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024, une série d’expositions se concentrent sur l’art et le sport. Quelques-unes ont commencé dès 2023, comme « La mode en mouvement », en cours au Palais Galliera jusqu’au 7 septembre 2025. Au printemps, le Louvre ouvre le bal avec « L’olympisme, une invention moderne, un héritage antique », qui revient aux sources des premiers Jeux olympiques modernes (du 24 avril au 16 septembre). Le Musée Carnavalet explore « Les disciplines olympiques », le Musée Zadkine, la lutte, à travers « Le corps disloqué dans l’œuvre de Zadkine », le Musée Cernuschi, « L’art équestre dans la Chine ancienne » et le Musée de l’Armée, « Duels. L’art du combat ». Le Musée d’art et d’histoire du judaïsme expose « André Steiner. Le corps entre désir et dépassement ».
Au Petit Palais, c’est un parcours au sein des collections du musée sur « Le corps en mouvement » (du 15 mai au 17 novembre) qui est proposé, thème qu’explore aussi « Le jeu des cinq anneaux » organisé par le Louvre, le Centre Pompidou et les musées d’Orsay, de l’Orangerie et du Quai Branly au sein de leurs collections (du 6 avril au 2 juin). À Marseille, la trilogie « Olympiques », menée de concert par le Frac Sud, le Mucem et le Musée d’art contemporain (du 26 avril au 8 septembre), ouvre quant à elle sur trois expositions explorant à travers une centaine d’œuvres d’artistes ce que le sport dit de l’art, et inversement. Quant à la flamme olympique, elle sera accueillie au Musée Carnavalet le 14 juillet et à la Maison de Victor Hugo, le lendemain.

Christine Coste

été

Le choc de l’art japonais

Les Franciscaines, Deauville (14) - Du 22 juin au 22 septembre 2024
À sa découverte en France sous l’ère Meiji, l’art japonais suscite l’étonnement – et bientôt l’engouement. Dans le cadre de Normandie impressionniste, « Mondes flottants du japonisme à l’art contemporain » souligne que ce choc visuel perdure dans la création de l’archipel aujourd’hui. En 80 œuvres environ et cinq thèmes, l’exposition noue un dialogue fécond entre deux cultures également curieuses l’une de l’autre, et célèbre de façon originale les 150 ans de l’impressionnisme.
•  « Mondes flottant du japonisme à l’art contemporain », lesfranciscaines.fr 

Stéphanie Lemoine

La beauté sublime de Turner

Grimaldi Forum, principauté de Monaco - Du 6 juillet au 1er septembre 2024
Au milieu du XVIIIe siècle, l’écrivain irlandais Edmund Burke définit une nouvelle conception de la beauté : le sublime, fondée sur l’émotion ressentie devant les forces de la nature. Conçue comme un voyage dans l’œuvre du peintre anglais William Turner (1775-1851), cette exposition, montée en collaboration avec la Tate de Londres, montre la modernité et l’influence de ce maître du sublime par excellence. Pour chacune des huit sections, structurées autour du paysage, de la montagne, de la tempête, du ciel, de la mer ou des machines, est convoqué un grand artiste contemporain, (Richard Long, Olafur Eliasson, Cornelia Parker…) dont la représentation du sublime entre en résonance avec celle du peintre anglais. Point d’orgue de la démonstration, la dernière section, consacrée aux œuvres tardives où Turner frise l’abstraction, est mise en correspondance avec un tableau de Rothko. L’artiste avait découvert Turner au MoMA dans les années 1960 et ne cachait pas sa fascination pour lui.
•  « Turner, le sublime héritage », www.grimaldiforum.com

Aude-Claire de Parcevaux

Un dandy révolutionnaire

Musée des beaux-arts, Rouen (76) - Du 24 mai au 22 septembre 2024
Pour créer son personnage d’Eltis, le peintre idéal de la Recherche du temps perdu, capable de faire voir le monde avec d’autres yeux, Proust s’est inspiré de l’artiste américain James Abbott McNeill Whistler. À travers 180 œuvres, dont des prêts exceptionnels de toiles iconiques venues d’Orsay et de grandes institutions anglo-saxonnes, l’exposition explore l’œuvre de ce dandy, mondialement connu à son époque, aussi féru de beaux-arts que de littérature ou de musique. On y découvre comment ce passionné de recherches sur la couleur a même été, selon la critique américaine de l’époque, un précurseur de l’abstraction.
• « James Abbott McNeill Whistler. L’effet papillon », www.mbarouen.fr

Aude-Claire de Parcevaux

Nabis : cherchez les femmes !

Musée de Pont-Aven (29) - Du 22 juin au 29 septembre 2024  
Quel rôle ont donc joué les femmes chez les nabis, ce mouvement artistique d’avant-garde, né à la fin du XIXe siècle ? A priori aucun, puisque ce groupe n’était composé que d’hommes. Pourtant, grâce à un travail minutieux d’enquête appuyé sur les correspondances et la littérature, la commissaire Charlotte Foucher Zarmanian, chercheuse au CNRS, fait sortir de l’ombre les femmes de l’entourage de ces artistes. Sans les victimiser ni les héroïser, elle montre comment, de la place qui leur était assignée, ces compagnes, mères, sœurs, assistantes, etc. ont joué un rôle-clé dans le processus créatif des nabis, l’exécution de leurs œuvres (tapisseries, broderies ou costumes), le soutien des commandes ou bien en mettant à leur disposition leurs réseaux. En suivant le fil (à coudre ou à broder), cette exposition inédite fait ainsi surgir une histoire de la création à la fin du XIXe siècle bien plus mixte qu’on ne l’imaginait.
• « Femmes chez les nabis, de fil en aiguille », www.museepontaven.fr

Aude-Claire de Parcevaux

Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence (06)

Une histoire d’amitié - Du 29 juin au 6 octobre 2024
En 2024, la Fondation Maeght célèbre ses 60 ans. Pour l’occasion, elle met l’accent sur l’amitié qui unissait Pierre Bonnard et Henri Matisse, mais aussi sur les liens artistiques et intimes que les deux peintres entretenaient avec la famille Maeght. Sous le commissariat de Marie-Thérèse Pulvénis de Séligny, l’exposition « Bonnard-Matisse. Amitiés » explore diverses thématiques : les autoportraits, la rue, la lumière du Midi ou le peintre et son modèle. Chacune d’entre elles se propose de cerner à la fois les caractères spécifiques des deux maîtres et leurs sujets communs.
• « Bonnard-Matisse. Amitiés », www.fondation-maeght.com

Stéphanie Lemoine

Bernard Buffet, pape du pop

Musée d’art moderne, Fontevraud (49) - Du 8 juin au 29 septembre 2024
Huit ans après avoir orchestré la rétrospective de Bernard Buffet au Musée d’art moderne de Paris, Dominique Gagneux poursuit l’élan de réhabilitation du peintre. Elle met cette fois l’accent sur ses influences : d’un côté l’art médiéval, de l’autre la culture populaire du XXe siècle. Une approche originale pour expliquer le statut de cet artiste, si apprécié du grand public de son vivant mais dédaigné par le monde de l’art.
• « Bernard Buffet, entre médiéval et pop »,(titre provisoire), www.fontevraud.fr

Stéphanie Lemoine

Léger, inspirateur du Nouveau Réalisme  

Musée Fernand Léger, Biot (06) - Du 15 juin au 18 novembre 2024
Le musée Fernand Léger, à Biot, met au jour l’influence du peintre sur les Nouveaux Réalistes grâce à un dialogue entre ses collections et celles du MAMAC (Nice). Une centaine d’œuvres soulignent ainsi les parentés formelles et thématiques l’unissant à Niki de Saint Phalle, Raymond Hains, Jacques Villeglé, César ou Jean Tinguely, mais aussi Keith Haring ou Roy Lichtenstein.
• « Fernand Léger et les Nouveaux Réalismes »,
musees-nationaux-alpesmaritimes.fr 

Stéphanie Lemoine

Royales broderies 

Château de Versailles (78) - Du 18 juin au 29 septembre 2024
S’inspirant de la Salle aux broderies du palais Colonna de Rome et du roman Une chambre à soi de Virginia Woolf, Éva Jospin a imaginé une création en broderie de 350 m2. Cette œuvre monumentale, réalisée par les artisans virtuoses de l’atelier Chanakya en Inde, entremêle 400 nuances d’écheveaux de soie, de coton et de jute, donnant naissance à un monde merveilleux dans lequel peut s’immerger le visiteur.
• « Chambre de soie », www.chateauversailles.fr

Aude-Claire de Parcevaux

Septembre-octobre

Le surréalisme dans tous ses états

Centre Pompidou, Paris-4e - Du 4 septembre 2024 au 13 janvier 2025
Voici un siècle, André Breton publiait le Manifeste du surréalisme, dans lequel il prônait un art libéré « de tout contrôle exercé par la raison ». Pour célébrer ce centenaire, le Centre Pompidou présente une grande exposition pluridisciplinaire, dans la lignée de celles qui ont marqué son histoire. Son propos : évoquer l’histoire du mouvement dans son intégralité, de 1924 à 1966. 13 chapitres aux noms oniriques (la Trajectoire du rêve, les Chimères, Alice, les Hymnes à la nuit ou les Forêts...) entraînent les visiteurs dans un voyage évoquant les principes poétiques du mouvement, nourri par les œuvres des artistes qui ont participé au mouvement, de sa naissance à ses derniers feux, du peintre médiumnique Fleury Joseph Crépin au Belge Paul Delvaux, en passant, bien sûr, par Desnos, Éluard ou Dali. Le parcours met en lumière les multiples facettes de ce mouvement artistique, poétique, littéraire, cinématographique et photographique, qui n’a cessé de se réinventer et de remettre en cause un monde fondé sur la seule rationalité technique.
• « Le surréalisme, d’abord et toujours – L’Exposition du centenaire », www.centrepompidou.fr

Marie Zawisza

La force de l’art pauvre

Collection Pinault, Paris-1er - Du 25 septembre 2024 au 24 mars 2025
Une laitue posée sur un assemblage de deux blocs de granit : voilà l’une des œuvres les plus célèbres de l’Arte povera, réalisée par Giovanni Anselmo en 1968. Ce mouvement, né dans les années 1960 en Italie, est l’un des plus importants de l’histoire de l’art occidental de la seconde moitié du XXe siècle. Aussi poétique qu’engagé, il a rassemblé une dizaine d’artistes qui ont contribué à faire du banal un matériau artistique et à redéfinir les contours mêmes de la création. On se réjouit de cette exposition ambitieuse, qui rassemble un large corpus d’œuvres pour se replonger dans l’histoire de l’Arte povera et de son rayonnement international.
• « Arte povera », www.pinaultcollection.com 

Anne-Charlotte Michaut

Les maîtres de l’illusion

Musée Marmottan, Paris-16e - Du 17 octobre 2024 au 2 mars 2025
Jules et, surtout, Paul Marmottan furent d’infatigables collectionneurs de trompe-l’œil. En réunissant un ensemble d’environ 70 œuvres représentatives de ce genre pictural, le Musée Marmottan Monet entend donc d’abord mettre en lumière un pan fascinant, mais confidentiel, de son fonds. D’une ampleur remarquable, l’exposition « Le trompe-l’œil, de 1520 à nos jours » convoque non seulement des pièces inédites et peu montrées, mais aussi un large éventail d’approches, depuis les pièces illusionnistes de Gysbrechts (1630-1683) et Boilly (1761-1845) jusqu’à celles de Cadiou (1906-1989) et Pistoletto (né en 1933), en passant par la photographie et les arts décoratifs.
• « Le trompe-l’œil, de 1520 à nos jours », www.marmottan.fr

Stéphanie Lemoine

La clé des songes

Musée des Confluences, Lyon (69) - Du 18 octobre 2024 à mai 2025
Alors que nous passons, au total, une dizaine d’années de notre vie à rêver, le songe n’a jamais fait l’objet d’aucune exposition d’ampleur. Voilà cette lacune comblée grâce à une passionnante exposition immersive, jouant sur l’interdisciplinarité du sujet. Les visiteurs traverseront ainsi un laboratoire, où des neuroscientifiques étudient les rêves, un temple antique d’incubation, où le dieu Asclépios était réputé guérir les malades durant leur sommeil, ou encore une galerie d’art. Sera aussi présentée une petite collection de cauchemars, pendant qu’une section spécialisée donnera la clé des songes et des principales images qui les peuplent.
• « Le temps du rêve », museedesconfluences.fr

Aude-Claire de Parcevaux

Explorer les territoires de l’intime

Musée des arts décoratifs, Paris-1er - Du 16 octobre 2024 au 30 mars 2025
« L’intime est une notion qui a une histoire. Elle apparaît dans le vocabulaire du XVIIe siècle, alors que la distinction entre vie privée et vie publique n’est pas encore opérée », souligne Christine Mancel, directrice du Musée des arts décoratifs, qui signe ici une passionnante introspection de son évolution jusqu’à nos jours. Mobilier, peintures ou objets relatifs à la sphère du sommeil, de l’érotisme, de la sexualité et de la beauté en témoignent, tout comme la photographie à partir du XIXe siècle.
• « L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux. Du XVIIIe siècle à nos jours », www.madparis.fr

Christine Coste

OCTOBRE-NOVEMBRE

L’insondable mystère de la banalité

Mac Val, Vitry-sur-Seine (94) - Du 15 novembre 2024 au 14 avril 2025 
Fasciné par ce « frère bâtard de l’information », selon l’expression de Roland Barthes, Nicolas Surlapierre, le directeur du Mac Val, souhaitait depuis longtemps consacrer une exposition au fait divers. à l’occasion du 20e anniversaire de son institution, il se lance donc dans cette exploration, convoquant les artistes autour de cinq équations : scénarios catastrophes, histoires familiales, voyeurisme, scènes de crime ou tourisme de faits divers. Des sujets qui ne laissent personne indifférent !
• « Faits divers. 26 hypothèses, 5 équations et aucune réponse », www.macval.fr

Aude-Claire de Parcevaux

Dans la peau  de Raphaël 

Palais des beaux-arts, Lille (59) - Du 18 octobre au 17 février 2025
Qui n’a jamais rêvé d’entrer dans la tête d’un génie ? Le Palais des beaux-arts de Lille nous invite à pénétrer dans les coulisses de l’atelier de Raphaël (1483-1520), le « prince des artistes ». Le musée sort exceptionnellement de ses réserves ses inestimables dessins présentés dans une exposition immersive et expérientielle, mêlant œuvres originales, reconstitutions et dispositifs numériques. Cette proposition plonge le visiteur au cœur du processus créatif de ce monument de la Renaissance, tout en dévoilant son immense postérité sur les artistes à travers les siècles, jusqu’à Dali et Kehinde Wiley.
• « Expérience Raphaël », pba.lille.fr

Isabelle Manca-Kunert

La renaissance  de Notre-Dame 

Musée de Cluny, Paris-5e - Du 19 novembre 2024 au 16 mars 2025 
En attendant la réouverture de la plus célèbre cathédrale du monde, prévue le 8 décembre 2024, un cycle de manifestations culturelles labellisées « Notre-Dame de Paris : vers la réouverture » permettra au public de redécouvrir ses trésors. Le Mobilier national présente ainsi ce printemps les grands décors de la cathédrale ; de ses chefs-d’œuvre sauvés des flammes aux pièces contemporaines commandées pour l’inauguration. Le Musée de Cluny lève quant à lui le voile sur la bibliothèque médiévale, ainsi que sur les sculptures de la fameuse église parisienne. Cette exposition livre les conclusions du programme d’étude et de restauration mené par le musée sur une sélection de fragments sculptés. Elle reconstitue également le décor sculpté original en dévoilant des éléments restaurés ou inédits.
• « Redécouvrir les sculptures de Notre-Dame de Paris », www.musee-moyenage.fr

Isabelle Manca-Kunert

Une Brésilienne à Paris 

Musée du Luxembourg, Paris-6e - De début octobre 2024 au 26 janvier 2025
« Je veux être une peintre de mon pays », a dit Tarsila do ­Amaral (1886-1973). Au début du XXe siècle, elle fut en effet une protagoniste du renouveau artistique et culturel brésilien, tout en se liant à l’avant-garde parisienne : dans la capitale des arts, elle suivit les cours de Léger, Gleizes et Lhote, et fréquenta Blaise Cendrars. Largement exposée dans son pays d’origine, son œuvre est pourtant méconnue en France. Cette première rétrospective est l’occasion de la découvrir.
• « Tarsila do Amaral », museeduluxembourg.fr 

Marie Zawisza

Bienvenue dans la capitale impériale des Tang !

Musée Guimet, Paris-16e - Du 20 novembre 2024 au 10 février 2025
(Re)découvrir la resplendissante et cosmopolite capitale de la dynastie des Tang, Chang’an, qui, au VIIIe siècle, était l’une des plus grandes villes au monde : c’est ce que propose le Musée Guimet. À travers des œuvres d’art millénaires de l’empire Tang, accompagnées de photographies de la ville actuelle (Xi’an), de jeux de sons et de lumières et de reconstitutions 3D, le parcours nous plongera dans la capitale impériale, carrefour commercial des routes de la soie, peuplée de marchands, de lettrés, d’artistes et d’aristocrates de la cour.
• « L’âge d’or de la dynastie des Tang », www.guimet.fr

Marie Zawisza

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°771 du 1 janvier 2024, avec le titre suivant : 40 expos à ne pas manquer

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