Centre d'art

Nicolas Bourriaud candidat à sa succession

Par Anne-Cécile Sanchez · lejournaldesarts.fr

Le 1 décembre 2020 - 353 mots

MONTPELLIER

Montpellier a publié une offre d’emploi pour le poste de directeur du MO.CO actuellement occupé par Nicolas Bourriaud.

Nicolas Bourriaud lors du vernissage de l'événement « 100 artistes dans la ville » à Montpellier, été 2019. © Marc Domage / MO.CO
Nicolas Bourriaud lors du vernissage de l'événement « 100 artistes dans la ville » à Montpellier, été 2019.
© Marc Domage / MO.CO

La parution dans Le Journal des Arts d’une offre d’emploi pour la direction du MO.CO, « poste à temps complet, recrutement par voie statutaire ou contractuelle », est venue s’ajouter ces jours-ci aux réserves émises publiquement par le nouveau maire et président de la métropole de Montpellier, Michael Delafosse, quant au projet lancé par son prédécesseur. 

Le tout pourrait laisser croire que Nicolas Bourriaud, l’actuel directeur de l’établissement, est sur le départ. Officiellement pourtant, il n’en est rien. « Cette annonce est publiée dans le cadre des statuts de l’EPCC qui réunit l’École des beaux-arts, la Panacée et l’Hôtel des Collections. Le poste est à pourvoir tous les trois ans ; mon contrat arrivant à terme le 31 mars, c’est tout à fait normal », assure l’intéressé. 

L’historien de l’art est en tout cas candidat à sa propre succession. « Je veux défendre ce qui a été construit, une structure solide qui a remis Montpellier sur la carte de l’art contemporain et dont le budget 2020, grâce aux économies que nous avons réalisées, sera à l’équilibre », affirme-t-il. 

Nicolas Bourriaud réfute par ailleurs le déficit d’un montant 200 000 euros sur l’année d’ouverture dénoncé par le nouveau maire dans une interview accordée fin octobre au site Lokko. « En 2019, la fréquentation entre la première et la deuxième exposition de l’Hôtel des Collections a chuté de 50 000 à 20 000 visiteurs, en raison des grèves et des manifestations. Pour autant, nous n’avons pas dépensé un centime de plus que ce qui était prévu par notre budget »

Dans un contexte tendu dont il semble devoir faire les frais pour cause d’alternance politique, Nicolas Bourriaud dit ainsi poursuivre sa mission « comme si de rien n’était », et songe à installer un potager en permaculture sur le toit de la Panacée. Michael Delafosse n’a-t-il pas cependant déclaré être favorable à un projet repensé autour du street art ? « S’il s’agit de transformer un des lieux d’exposition en musée du graffiti, il est évident que ce ne sera pas ma candidature qui sera retenue », admet Bourriaud. 
 

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