Si ses ressources propres sont encourageantes, le festival doit faire face à d’importants investissements.

Arles (Bouches-du-Rhône). Les Rencontres d’Arles se sont achevées le 5 octobre sur « un chiffre record de fréquentation de 175 000 visiteurs », selon ses organisateurs, soit une hausse de 9 % par rapport à 2024, une année déjà sans précédent depuis la création du festival de photographie en 1970. En attendant que les Rencontres communiquent sur le nombre d’entrées payantes et son compte d’exploitation 2025, on peut d’ores et déjà parier sur une augmentation de la part des recettes de la billetterie. Sur les quatre dernières années, celle-ci est passée de 34 % en 2020 à 40 % en 2024.
En 2024, le budget de 8,39 millions d’euros reposait sur un financement assuré à 57 % par les recettes propres (billetterie, boutique, librairie, stages, itinérance des expositions ou coproduction). Alors que les financements publics sont globalement stables sur les dix dernières années et représentent 23 % du budget, auxquels s’ajoutent des aides publiques liées à l’engagement social (3 %), et les ressources du partenariat (13 %).
L’allongement de la durée du festival, qui est passé de douze semaines en 2018 à treize en 2024 et 2025, « n’a pas d’impact direct sur les finances car il y a un équilibre entre les charges et les recettes ; en revanche, cette prolongation sur septembre-début octobre permet aux visiteurs d’étendre leurs visites, aux expositions d’être visibles plus longtemps », souligne Aurélie de Lanlay, directrice adjointe des Rencontres. D’ailleurs, le festival de photographie a dégagé un bénéfice de 70 000 euros en 2024.
Les charges fixes sont en effet importantes : 25 % du budget est consacré au fonctionnement et 45 % à l’artistique (production, coproduction des expositions, rémunérations des photographes et des commissaires, droits d’auteur, scénographie, stockage). Les 30 % restants concernent les dépenses liées à l’accueil des publics.
Si les comptes paraissent sains, les Rencontres doivent faire face à de nouvelles dépenses non encore financées : celles de la réhabilitation de la Maison des Arènes ainsi que celles liées à l’aménagement de la halle (1,8 million d’euros à trouver) située sur le site des Papeteries Étienne, destinées à abriter les ateliers de production et de stockage des expositions, voire à devenir à terme un espace d’exposition.
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Les bons comptes des Rencontres d’Arles
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°663 du 17 octobre 2025, avec le titre suivant : Les bons comptes des Rencontres d’Arles







