Damien Hirst va brûler une partie de ses œuvres

« C’est de loin le plus singulier des projets que j’ai menés », affirme Damien Hirst. Intitulé « The Currency », l’opération consiste à détruire les œuvres d’une série de peintures à pois colorés qui n’ont pas été récupérées par les propriétaires de leurs NFT correspondants. 

L’artiste britannique avait en effet mis en vente les NFT de 10 000 œuvres qu’il a réalisées pour l’essentiel en 2016. Et ceux qui les ont achetés avaient jusqu’au mercredi 27 juillet 2022 (à 15 heures) pour décider de garder les fichiers numériques ou de les échanger contre les œuvres physiques auxquelles ils sont associés : « Vous devez choisir entre l’œuvre numérique et l’œuvre physique, qui sont toutes les deux des œuvres d’art à part entière. Dans tous les cas une œuvre sera détruite ».

La société Heni Analytics, partenaire technique de l’opération, a dénombré au moment où ces lignes sont écrites 4 721 échanges. Ce qui veut dire que 5 259 œuvres d’art devraient être détruites. Parmi elles figurent 106 œuvres dont les NFT n’ont pas été vendus. 

La destruction des œuvres aura lieu à la Newport Street Gallery de Londres. Elle débutera le 9 septembre et s’achèvera à la mi-octobre. Une seule œuvre par jour sera brulée. Et celles qui n’auront pas pu l’être pendant cette période le seront le dernier jour de l’opération. 

Les œuvres de la série « The Currency » sont toutes constituées de rectangles de papier recouverts de pois peints colorés. Elles sont à peine plus grandes qu’une feuille de papier A4. Elles se ressemblent toutes mais elles présentent des différences qu’Heni Analytics a soigneusement mis en évidence en comptant pour chacune d’entre elles le nombre de points bleus, rouges, jaunes, verts, magentas, noirs et blancs. Elles sont également numérotées, datées et signées.