De Toronto à Taipei en passant par Braga ou Riga, tour d’horizon des multiples déclinaisons de la manifestation à l’étranger..
Monde. Dès leur arrivée à la Ville de Paris, en 2001, « Bertrand Delanoë et Christophe Girard voulaient que Paris se singularise au niveau national et international par cet événement étonnant, exceptionnel, sans équivalent, rappelle Jean Blaise, son premier directeur artistique. Pour moi, Nuit blanche ne pouvait se dérouler ailleurs. Elle a été créée à et pour Paris. Je voulais que l’international se déplace et découvre cette Nuit unique au monde. » Pourtant, dès la deuxième édition, le concept a été repris par Bruxelles et Rome, avant de se déployer l’année suivante à Montréal, Toronto, Séoul, Varsovie et Barcelone. Puis il a séduit, pendant un temps, Mexico, Lima (Pérou), Bogota (Colombie) et La Paz (Bolivie). Aujourd’hui vingt et une villes programment leur Nuit blanche. Si Rome, Barcelone, Varsovie, Séoul ont disparu de la liste, Montréal et Toronto demeurent, et Winnipeg (Canada) a rejoint les rangs comme Leeds et Londres, Riga (Lettonie), Bratislava ou Kosice (Slovaquie), Humenné (Slovénie) et La Valette (Malte). En Espagne, le concept a été repris par Bilbao, Oviedo, La Laguna, Grenade, Málaga et Saragosse, et au Portugal par Braga. Nuit blanche à Bruxelles est devenue en 2002 « Art + People by Nuit Blanche » à la suite de l’évolution du concept incluant les habitants de la ville dans le processus d’élaboration de son programme.
Au Japon, la manifestation artistique, portée par l’Institut français du Kansai et la Ville de Kyoto, fête son quinzième anniversaire cet automne. À Singapour, « Nights Lights » est une biennale d’art inspirée de Nuit blanche, et à Taipei (Taïwan), la sixième édition de Nuit blanche sera orchestrée à nouveau cette année par Kitty Hartl, directrice artistique des éditions parisiennes de 2022 et 2023 et collaboratrice aux côtés de Jean Blaise de la programmation de celle de 2005. « Dans ce cadre-là, le projet “Yetis Pop” réalisé à Paris en 2022 a été repris et la programmation des artistes français se fait en collaboration avec le Bureau français de Taipei », souligne-t-elle. Des artistes français furent invités à la première Nuit blanche organisée à Prizren au Kosovo en 2019 et soutenue par l’ambassade de France et l’Alliance française de Pristina. Une première édition à replacer dans le contexte de la demande d’entrée du pays dans l’Union européenne. « Nuit blanche contribue au dialogue et au renforcement des relations diplomatiques », défendait alors Christophe Girard. « Nous sommes ravis que la Nuit blanche se déploie à l’étranger, mais nous n’en sommes pas le promoteur. Si une ville veut utiliser le nom, elle doit respecter les prérequis que sont la gratuité des événements, la nuit et la création contemporaine », précise aujourd’hui Carine Rolland.
En France, la manifestation culturelle parisienne a eu peu de succès hors Paris. À Metz, la Nuit blanche portée par l’ancien maire socialiste Dominique Gros à partir de 2008 a vécu sa dernière édition en 2013. Raison invoquée : le coût de la manifestation.
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Une Nuit blanche qui continue de séduire à l’international
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°657 du 6 juin 2025, avec le titre suivant : Une Nuit blanche qui continue de séduire à l’international









