États-Unis - Politique

Trump conteste le regard sur l’esclavage dans les musées américains

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 28 août 2025 - 308 mots

Le président américain regrette que les musées du Smithsonian ne relèvent que les aspects négatifs de l’esclavage.

Le Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaines, appartenant au Smithsonian (Washington). © Frank Schulenburg, 2020, CC BY-SA 4.0
Le Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaines, appartenant au Smithsonian (Washington).

Les attaques du président Donald Trump contre le Smithsonian révèlent la vision de l’histoire américaine qu’il souhaite imposer. Sur son réseau social Truth Social, il a qualifié l’institution d’« hors de contrôle » et dénoncé ce qu’il estime être une focalisation excessive du musée sur « à quel point l’esclavage était mauvais ».

Cette offensive prolonge les mesures de l’ancien président contre certains droits civiques et universités. Il affirme vouloir appliquer les mêmes méthodes au Smithsonian qu’aux établissements d’enseignement supérieur, ciblant notamment les programmes liés à la Palestine, à la transidentité, au changement climatique et à la diversité.

Il avance pour cela un argument de tonalité négative : « tout ce qui est discuté porte sur l’horreur de notre pays, sur la gravité de l’esclavage et sur l’inaccomplissement des opprimés – rien sur le succès, rien sur la brillance, rien sur l’avenir ».

Ces propos ont suscité des réactions dans le milieu muséal et universitaire. Des associations d’historiens et de musées ont dénoncé une instrumentalisation politique. Dans le Washington Post, Marjorie Schwarzer, une spécialiste des musées, rappelle que « les musées ne changent pas de direction du jour au lendemain, surtout le Smithsonian ». Beth English, directrice de l’Organization of American Historians, estime que « les expositions fondées sur des preuves concernant l’esclavage, les droits civiques et d’autres aspects de l’histoire de notre pays sont des explorations d’un passé commun que l’administration qualifie de “woke” pour étouffer tout débat public sur ce que notre compréhension de cette histoire signifie pour les Américains d’aujourd’hui ».

Un contraste apparaît entre le premier et le second mandat de Trump, le second étant marqué par un durcissement de ses politiques contre ce qu’il qualifie de « woke ». Cette orientation correspond à une stratégie plus explicite depuis sa réélection, destinée à promouvoir une vision idéalisée de la nation américaine.

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